vendredi 10 août 2007 par Fraternité Matin

Le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), principal mécanisme multilatéral de financement des projets environnementaux à caractère planétaire, a décidé d'innover ses modes de prestation, pour plus d'efficacité sur le terrain. Pour ce faire, cet organisme a organisé mercredi dernier, à l'hôtel Tiama, un atelier d'information sur ce qu'il a appelé " la nouvelle vision " du FEM. Et ce, au profit de ses coordonnateurs de projets, du personnel des ministères techniques, du secteur privé, des ONG et organisations communautaires de base. A en croire Mme Koné Alimata Bakayoko, point focal du FEM en Côte d'Ivoire, qui a donné les grandes lignes de ce changement, les agences d'exécution du Fonds comme le PNUD et autres sont désormais simplement appelées agences du FEM. En outre, en plus des domaines que sont la biodiversité, les changements climatiques, la dégradation des sols etc., le Fonds prend dorénavant en compte, le financement des projets ayant trait à la gestion durable des forêts et la pollution par les produits chimiques. L'utilisation des nouvelles technologies et l'incitation du secteur privé à une plus grande implication dans le développement durable font également désormais partie de ses préoccupations majeures. Des guichets spéciaux pour les opérations de financement sont aussi mis à la disposition des pays dits vulnérables. De même que se trouve réduite, la durée de la mise en place des financements, qui passe de soixante-six à vingt-deux jours.
Du bilan des actions du FEM dressé à cette occasion par M. Nembéléssini Silué, PDG de la BNI (Banque nationale d'investissement) et administrateur du FEM à Abidjan, il est à retenir que la Côte d'Ivoire, qui est à la fois contributeur au Fonds et bénéficiaire de ses prestations, a obtenu à ce jour le financement de 173 projets, évalués à 85 milliards de Fcfa. Il s'agit de 147 micros projets, 11 projets nationaux et 13 projets régionaux et 2 projets mondiaux. Ces différents nombres auraient pu être plus élevés n'eût été la crise, a indiqué le directeur pays du Programme PNUD en Côte d'Ivoire, M .André Calvalo. Aussi a-t-il souhaité que plusieurs projets soient dans les mois à venir, proposés au FEM. Un v?u que partage M. Kouassi Mermoz, directeur de cabinet du ministre de l'Environnement et des Eaux et Forêts qu'il représentait. Il a dit aux différents participants à cet atelier, toute la disponibilité de son ministère à soutenir les projets qu'ils voudront bien soumettre au financement du Fonds. Idem pour le ministre de l'Economie et des Finances, M. Charles Diby Koffi. Il estime que l'opportunité offerte par le FEM est une autre incitation des uns et des autres à concevoir d'excellents projets, notamment ceux ayant trait à la reforestation, en plus du programme post conflit, dont la Côte d'Ivoire vient de bénéficier du financement.

Moussa Touré

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023