Aujourd'hui en Afrique on est une femme normale que quand on couche pour le matériel. Toutes les femmes qui refusent de passer à la casserole, c'est-à-dire, de céder leur corps au prix d'un loyer payé cash, ou d'une voiture achetée flambant neuve, chez le concessionnaire, est prise pour une ringarde. C'est la règle et c'est su de tous. Pour avoir une petite amie, une copine et souvent même une épouse, il faut avoir les poches pleines. Cela apparaît comme une évidence dans les sociétés africaines. Parce qu'on ne vit pas d'amour et d'eau fraîche. Et rien ni personne ne viendra ôter de l'esprit des africaines qu'une femme c'est comme un maïs : c'est celui qui a des dents qui peut en manger. J'ai beau me retourner ces idées dans la tête, je n'ai pas encore compris ce truc. Et le phénomène s'étend à des cercles beaucoup plus larges. Même les femmes dites leader d'opinion et modèle de plusieurs jeunes filles, pour l'image positive qu'elles donnent d'elles, sont dans la tendance. Pour les avoir vues une ou plusieurs fois à la télé et lues dans les revues en train de tenir un langage de femme battante. Mais dans le fond, elles ne vivent pas de leur salaire, si maigre qu'il ne pourrait pas leur offrir pendant un mois un repas complet. Vous avez vu juste, elles sont dans le marchandage de ce qu'elles ont de plus précieux : leur sexe. Car elles ne sont pas toujours ce que vous croyez qu'elles sont. Elles disent ce que vous voulez bien accepter et font ce qu'elles dénoncent à grand renfort de "la femme n'a pas besoin de l'hommeIl faut continuer de se battre pour réussir sa vie". Elles sont belles, sages d'apparence mais garces dans la réalité et dans la tête. Elles agissent juste pour faire bonne figure devant la société qu'elles amusent avec leurs faux airs de sérieuses. Oui, ça se voit tant que ça vos manigances. Parce qu'on sait les reconnaître, ces femmes rares, qui savent ce que sont l'honneur, la dignité. Et qui savent donner tout son sens au mot femme.
Par Jocelyne B.