Le Secrétaire Général du Syndicat National des Cadres Supérieurs de la Santé de Côte d'Ivoire (SYNACASS-CI), Dr Amichia Magloire a haussé le ton hier jeudi 9 août 2007 devant ce qu'il a qualifié ''de mépris du Gouvernement face aux revendications légitimes des médecins''. Au cours d'un point de presse qu'il a animé à la salle de conférence du CHU de Treichville, il a révélé qu'un durcissement de la grève n'était pas à écarter. Selon lui, celle-ci entamée le mercredi 08 août a entraîné la paralysie à 98 % des formations sanitaires publiques sur l'ensemble du territoire national. Toutefois, il a précisé que, seules les urgences, contrairement aux autres services, n'ont pas tourné au ralenti. ''Cela a été fait à dessein. Pour le moment, la grève est édulcorée. Mais, qu'on ne se méprenne pas, nous allons durcir le mouvement si le Gouvernement ne satisfait pas, par un dialogue fécond, à nos différentes revendications'', a-t-il martelé. Avant de soutenir que sa structure syndicale n'entend pas mettre à mal la santé des populations. ''Seulement, si nous même ne pouvons pas nous soigner et que notre santé est mise à mal, nous ne pouvons le faire pour les autres car on n'a pas prêté un serment d'indigence'', a-t-il souligné. Il a conclu son adresse à la presse en invitant le gouvernement à faire droit aux six requêts dont la non satisfaction est l'origine du débrayage. Faute de quoi les services d'urgence pourraient être touchés par le mouvement. Les revendications des médecins grévistes portent sur l'application immédiate de la nouvelle grille de salaire, la poursuite du reclassement aux grades supérieurs de tous les cadres ayant plus 10 ans de service, l'affectation de tous ceux qui ont été nouvellement recrutés avant le 15 août 2007, le paiement des salaires de ceux qui ont été recrutés à compter du 02 janvier 2007, la libération des comptes du Synacass-ci et le rétablissement du syndicat dans ses droits sur l'opération immobilière.
M. T. T