vendredi 10 août 2007 par Le Front

Le déclenchement de la crise le 19 septembre 2002 a particulièrement eu un impact très négatif sur l'économie ivoirienne. Malgré le départ des institutions, elles ont maintenu pour la plupart un contact permanent et ont continué à appuyer des programmes divers.


Lors de la table-ronde des bailleurs de fonds tenue à Abidjan le 18 juillet dernier, le ministre de l'économie et des finances a présenté l'état de l'économie nationale. Après le déclenchement de la crise le 19 septembre 2002, l'économie nationale a plongé et les bailleurs ont suspendu tous décaissements. Notamment le Fmi, la Banque mondiale et la Bad. Depuis 2006, selon le ministre, des discussions ont été engagées avec les institutions de Bretton Woods en vue de la conclusion d'un programme post-conflit. La situation de crise ayant fortement secoué l'économie ivoirienne, elle ne lui a pas permis de réaliser ses performances d'antan. Le taux de croissance du PIB est resté négatif en 2002 et 2003 avec respectivement des niveaux de ? 1,6 % et ? 1,7 % , a révélé l'argentier ivoirien. Avant de souligner que la capacité d'adaptation de l'économie et les réformes entreprises ont vite permis de retourner cette tendance du PIB. En 2004, le taux de croissance était de 1,6 %, 1,8 % en 2005 et 1,2 en 2006. Malgré ces taux de croissance positifs sur trois ans, le ministre de l'économie a estimé qu'ils restent faibles par rapport au potentiel du pays. Il faut reconnaître que sur les questions de bonne gouvernance et de transparence, le ministre Diby, depuis qu'il est aux affaires, en n'a fait son cheval de bataille. Notamment dans la gestion des ressources générées par les principales filières de l'économie. Les recettes fiscales sont passées de 1077,5 de milliards de Fcfa en 2000 à 1372,1 milliards de Fcfa en 2006, soit une hausse de 21,5 %. Ces efforts de mobilisation de ressources internes et l'optimisation de ressources internes et l'optimisation des dépenses ont permis à l'Etat de faire face aux charges de fonctionnement, aux dépenses liées à la crise, et à l'apurement d'arriérés de paiement notamment les arriérés intérieurs , a précisé Charles Koffi Diby. Avec tous ces efforts, l'adoption par le conseil d'administration du Fmi approuvée par le programme d'assistance d'urgence avec l'octroi de 30 milliards de Fcfa, n'est pas une surprise. A noter que, depuis le 1er juillet dernier, le gouvernement a repris le paiement des échéances courantes envers ces deux institutions et entend poursuivre ses efforts au titre des échéances à venir.
En définitive, avec l'accord de Ouagadougou et la flamme de la paix, de nouvelles perspectives s'offrent à notre pays pour la relance économique. En vue de réaliser un niveau de croissance capable de s'attaquer à la question de la pauvreté de plus en plus grandissante.



Mamadou Diaby

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