jeudi 9 août 2007 par Nord-Sud

A l'instar de leurs parents, les Ivoiriens vivant en France ont célébré le 7 août le 47 ème anniversaire de l'accession du pays à la souveraineté nationale. Une occasion pour l'ambassadeur Hyacinthe Kouassi de revenir sur le cambriolage de l'ambassade à Paris.


L'ambassade de Côte d'Ivoire à Paris a abrité, mardi 7 août en fin de matinée, la cérémonie commémorative de l'indépendance du pays. Pour l'occasion, près d'une centaine d'Ivoiriens résidents de la capitale française et sa région ont répondu à l'invitation de SEM Hyacinthe Kouassi. Ce dernier, entouré des consuls de Côte d'Ivoire et de ses pairs du Togo et de l'Angola, s'est réjoui de l'état d'avancée du processus de paix ; avec en prime l'organisation de la cérémonie dite de la flamme de la paix à la fin du mois de juillet.

Les Ivoiriens sont fatigués. On veut la paix, a notamment déclaré le diplomate, dans son allocution. Paraphrasant par moments le président Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro, Hyacinthe Kouassi a lancé à plusieurs reprises La guerre est finie!.

Par ailleurs, il s'est aussi félicité du coup de fil du président français Nicolas Sarkozy à son homologue ivoirien au lendemain de la cérémonie de Bouaké. Signe pour lui du lien très fort unissant les deux pays, malgré des périodes de tensions liées à la situation sociopolitique en Côte d'Ivoire.

Recevant le 6 août 2007 des correspondants de la presse ivoirienne à Paris, le diplomate ivoirien a fait un tour d'horizon des sujets tels le cambriolage de la chancellerie et surtout la délicate question du vote des Ivoiriens de l'Hexagone. C'est dans la nuit du 29 au 30 juillet que des individus non identifiés ont pénétré dans les locaux de l'ambassade située dans le XVIème arrondissement de la capitale française. Plusieurs portes ont été forcées et des bureaux fouillés de fond en comble. Par chance, les malfrats ont échoué dans leur tentative d'éventrer le coffre-fort installé dans l'un des bureaux contiguë à celui de l'ambassadeur. Aux dires de M. Hyacinthe Kouassi, des enquêteurs de la police française mènent toujours des investigations en vue d'élucider cette affaire. Mais la question de la sécurité des locaux reste entière. Les quatre gendarmes-commandos affectés à la sécurité de la chancellerie ne peuvent à eux seuls faire l'affaire. D'où la demande pressante adressée à Abidjan, afin que des moyens conséquents soient rapidement dégagés. Quant au sujet relatif au vote des Ivoiriens de France qui suscite déjà de l'engouement, le chef de la représentation diplomatique ivoirienne à Paris n'est pas passé par quatre chemins pour indiquer qu'il ferait reprendre l'établissement des cartes consulaires. Si évidemment cette pièce est désignée par la Commission électorale indépendante (CEI) comme étant l'indispensable document à posséder pour prendre part au vote. Par ailleurs, M. Hyacinthe Kouassi a battu en brèche les accusations d'empêcher les militants du Rhdp (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix) d'obtenir leurs cartes consulaires. Selon plusieurs témoignages, les militants de l'opposition se voient soumis à des conditions draconiennes pour se faire délivrer la dite carte. Si la carte consulaire doit constituer le document indispensable pour les élections, je demanderai que la confection soit reprise. Qu'on délivre de nouvelles cartes de sorte que personne n'ait à se plaindre, a-t-il assuré. Car, selon lui, les cartes actuelles n'étant pas fabriquées avec du papier sécurisé, des faussaires pourraient être tentés d'en faire de manière frauduleuse. La balle est surtout dans le camp de Mambé Beugré Robert et ses collaborateurs qui doivent définir les critères clairs pour que le vote des Ivoiriens de l'étranger ne soit entaché d'irrégularités et de contestations.









Karim Wally, correspondant permanent à Paris

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