jeudi 9 août 2007 par Fraternité Matin

Donné pour mort depuis quelque temps par la rumeur, le créateur du Wami est bel et bien vivant. Il s'est confié à Fraternité Matin.
Comment avez-vous appris l'annonce de votre décès?
C'était le samedi 4 août dernier; mon neveu, Séka Thierry, agent de la mairie d'Adzopé à la retraite, est venu à moi, tenant en main un exemplaire du journal Notre Voix du jour. La tristesse se lisait sur son visage. Dès qu'il m'a aperçu, il a poussé un grand soupir de soulagement. Puis, sans dire les raisons de sa visite, il m'a demandé de le suivre au domicile de Nanan Adoupo Joseph, le notable du quartier Tsassodji où je réside. Là, il a présenté devant témoins l'article annonçant ma mort, signé de Azo Vauguy.
Quelle a été en ce moment-là votre état d'âme?
D'abord, j'ai été muselé par la surprise. Ensuite, ayant retrouvé mes esprits, je me suis mis en colère pour la simple raison que, en Afrique, annoncer la mort d'une personne encore vivante est un malheur. Pour la réhabiliter, cela nécessite des sacrifices. Vous comprenez donc mon état d'âme en ce moment-là. Qu'est-ce qui a été écrit réellement à propos de votre décès? Dans le journal, il a été écrit à peu près ceci: longtemps malade, Anoman Brou Félix a été emporté par la maladie. Quelle a été ensuite la réaction des personnes présentes, autour de vous, dans la cour du notable?
Le notable de la chefferie centrale du village d'Adzopé Nana Béda Béda qui était présent, a immédiatement appelé le service social dudit journal. Il m'a ensuite passé le téléphone. J'ai alors dit à mon interlocution que je suis Anouma Brou Félix et que je me porte à merveille. Donc, je ne suis pas mort, même pas malade, pour l'instant. Qu'est-ce qui s'est passé par la suite?
Mon interlocuteur m'a demandé de lui communiquer le numéro de mon portable. Ce que j'ai fait. Les minutes qui ont suivi, il m'a rappelé pour me présenter ses excuses ; avant de me demander si je pouvais passer à la direction du journal. J'ai poliment décliné l'offre. Puis, je lui ai dit que je pardonnais son acte macabre.
Aviez-vous reçu d'autres appels par rapport à votre faux décès?
Il ne se passe pas de jour sans que je ne reçoive d'appels d'amis et de parents, soit pour m'exprimer leur compassion, soit pour avoir plus d'information sur l'annonce de ma mort. Au nombre de ces appels, je peux citer celui du ministre Léon Monnet, un parent. Après qu'il a été informé par son frère aîné qui est passé à mon domicile. Malheureusement, j'étais absent. On lui a dit que je n'étais pas mort. Il a tenu cependant à se renseigner encore auprès du notable de mon quartier. Comme vous le voyez, les personnes ont été très préoccupées par cette fausse annonce. Notre Voix devrait faire une note d'excuse pour tranquilliser ceux de mes parents qui sont loin et qui croient encore à ma mort.
Que pouvez-vous dire à vos admirateurs et autres personnes?
Je leur dis que je ne suis pas mort, ni malade. Je me porte comme un charme et je vis en ce moment dans mon quartier Tsasoodji. A l'endroit dudit journal, je l'invite à éviter de distiller de fausses informations à ses lecteurs qui méritent son respect. Par ailleurs, de tels articles pourraient avoir des conséquences insoupçonnées. Une fois encore, je dis que je suis encore vivant et que j'ai même des ambitions pour mes jeunes frères de la musique Akyé.

Propos recueillis par
Adou Felix
Correspondant régional

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