jeudi 9 août 2007 par Le Front

C'est un nouvel homme qui est apparu ce lundi 06 août 2007 sur les écrans de la télévision nationale. Depuis cinq ans, c'est la toute première intervention radio, télévisée que tient le chef de l'Etat dans un état totalement ?'décompressé'', mais surtout soulagé de parler, cette fois, non pour une partie du territoire, mais plutôt pour l'ensemble du pays.


L'intervention de Laurent Gbagbo construit, à dessein, pour attester de la réunification recouvrée la présente à juste titre, comme le restaurateur des valeurs démocratiques bafouées de Bédié à Guéi Robert. Hier encore accusé d'entretenir la flamme de l'ivoirité Laurent Gbagbo n'a pas été avare en exemples pour s'en dédouaner. ?'Je suis pour des élections justes, transparentes et ouvertes ()'', annonce-t-il. Cette volonté, à en croire le chef de l'Etat est pourrait-on dire, pour lui, une préoccupation de longue date. En témoigne, sa décision prise de manière exceptionnelle, et dans la tourmente de l'incertitude de l'inéligibilité de quelques candidats. ?' () le 02 mai 2005, j'ai signé, rappelle-t-il, conformément à l'Accord de Pretoria, la décision n°01 permettant à tous les signataires de l'Accord de Linas-Marcoussis de désigner des candidats à la prochaine présidentielle ()''. Pour le chef de l'Etat, c'est un bond en avant, qu'il n'a de cesse de rappeler pour bien stigmatiser le fait que, contrairement à ses prédécesseurs à la tête de l'Etat, il est celui qui a mis fin à la politique de l'exclusion. Rappelant à dessein l'Accord de Pretoria à la mémoire des Ivoiriens, Laurent Gbagbo semblait certainement vouloir mettre en relief le fait qu'il est à l'origine de la reconnaissance par les lois nationales de la nationalité du leader du Rdr. Car le mérite de l'Accord signé dans la capitale sud-africaine est d'avoir rendu à Ado son éligibilité. Surtout qu'il y a moins d'un mois encore, la suppression du poste du HRE (institué par l'Accord de Pretoria) faisait courir le bruit que tous les acquis de Tswane deviendraient caducs. Il n'y a pas longtemps, le professeur Ouraga Obou, lors d'une table-ronde, avait effleuré ce sujet sensible. Gbagbo apparaît sans doute comme un nouveau messie. Un sauveur de la démocratie multipartite consacrée par les lois de la république, mais sans cesse bafouée par ses prédécesseurs.



DS

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