jeudi 9 août 2007 par Le Front

Les mauvais payeurs dans la filière coton seront dorénavant traqués par les Forces nouvelles qui entendent permettre aux producteurs de coton de vivre de leur activité.


C'est par un courrier référencé N/réf : Fnci-c/18/07/07 qui émane du secrétaire national chargé de l'économie et des finances, Moussa Dosso, que le président directeur général de Dopa a été informé de la menace de suspension des activités de son entreprise. La date du 21 juillet dernier était la date-butoir accordée à l'égreneur par les Forces nouvelles pour l'apurement de la dette estimée à 317.417.474 Fcfa. Or, selon les informations en notre possession, Dopa ne s'est pas exécuté. La suspension des activités de Dopa vise, à en croire la note du secrétaire national chargé de l'économie et des finances, à ?'éviter de compromettre la présente campagne cotonnière''. Il faut souligner que c'est suite à une plainte de l'union régionale des coopératives du secteur du coton (Urescosci) que la décision d'envoyer ce courrier à Dopa a été prise. Jusque-là, grâce à l'implication personnelle du Premier ministre, secrétaire général des Forces nouvelles, Guillaume Soro, les égreneurs endettés ont pu bénéficier d'un sursis. Ainsi, suite à la tenue de la deuxième journée cotonnière au cinéma Boloï à Korhogo, le 2 décembre 2006, Guillaume Soro a négocié avec les producteurs révoltés un délai minimum et un calendrier de paiement des impayés. Parmi les égreneurs endettés, figure en bonne place Dopa. Cet égreneur s'est installé en sous-location sur le site des établissements Robert Gonfreville de Bouaké en 2003. Les producteurs y entrevoient une aubaine par rapport à la compagnie cotonnière ivoirienne (LCCI). Cet industriel était, rappelons-le, extrêmement endetté. Aussi, Dopa constituait-il une bouffée d'oxygène comme le croyaient les paysans. Outre Urescoci, Dopa reste devoir trois cent quatorze millions huit cent cinquante cinq mille francs (314.855.000) Fcfa à l'Union des coopératives de bafimé de Côte d'Ivoire (Ucab-ci). Ces producteurs ont maille à partir avec le groupe à Patrick Leydet. Leur contentieux a atterri devant les juridictions. Seulement l'égreneur fait fi des décisions et arrêt qui ne lui sont pas favorables. Dopa a mis sous-séquestre six cents (600) tonnes de coton qui appartiennent aux pauvres producteurs de Ucab-ci. Ceux-ci viennent de gagner en fin juillet dernier leur procès en appel. Mais contre toute attente, une tentative d'enlèvement frauduleux a été orchestrée au port le 26 juillet dernier à 15 h 30 minutes (Fac-similé du document). C'est dire que l'industriel se comporte en véritable hors-la-loi dans la filière coton. Les Forces nouvelles, conscientes qu'il y a des milliers de vie en jeu dans la grande région nord du pays, ont en définitive décidé de réagir. Patrick Leydet, Pdg de Dopa, serait quant à lui en fuite. Ce matin, les producteurs en provenance de Korhogo comptent manifester à Abidjan pour crier haro sur les man?uvres de Dopa et remercier les autorités.



Souanga Adam's Regis

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