jeudi 9 août 2007 par Le Front

Le ministre de la Justice, garde des Sceaux M. Koné Mamadou, a traduit des messages forts aux acteurs afin que la primauté du droit soit constamment reconnue dans notre pays.



Une justice qui à travers ses décisions et ses actes, assure la cohésion de la société et le maintien de la paix civile, c'était à l'occasion de l'hommage de la nation aux magistrats et auxiliaires de justice que sont les greffiers, les avocats, les notaires, les huissiers de justice, les commissaires-priseurs, les agents de l'administration pénitentiaire et de l'Education surveillée, les conseils juridiques, les agents interministériels et les conseils juridiques.
Le ministre Koné a demandé à l'ensemble des acteurs du système judiciaire de prendre conscience pleinement de ce que le pouvoir que constitue l'institution judiciaire leur impose des responsabilités particulières et des comportements exemplaires. Il a souligné que la justice fait l'objet depuis quelques années de critiques acerbes parfois fondées. Aussi a-t-il exhorté les animateurs de la justice à redorer le blason de l'institution pour inspirer confiance à la société, au peuple et assurer un parfait respect des droits humains. Des dysfonctionnements qui ne doivent pas cacher la discrétion, la compétence et le dévouement d'une majorité, souvent dans des conditions difficiles. La Côte d'Ivoire compte une cour suprême-trois cours d'appel et dix tribunaux de première instance. Une cinquantaine d'autres seront ouverts pour les besoins spécifiques des prochaines audiences foraines. 34 établissements pénitentiaires sont opérationnels. La justice dispose d'un centre d'observation des mineurs dans chaque prison, d'un service de l'assistance éducative et d'un centre de rééducation à Dabou. Quant aux ressources humaines, on dénombre 482 magistrats assistés de 648 greffiers. Il y a également 420 avocats, 120 notaires 38 commissaires-priseurs, 1053 agents de l'administration pénitentiaire et 68 maîtres conseillers et maîtres d'éducation surveillée.
Selon le ministre Koné, notre justice fonctionne avec un ratio d'un magistrat pour environ 40.000 habitants alors que les normes internationales avancent qu'une institution judiciaire commence à dysfonctionner à partir d'un magistrat pour plus de 10.000 habitants. La vétusté des prisons, mais aussi le surpeuplement carcéral méritent l'attention des autorités ivoiriennes et nécessitent des efforts considérables pour mieux assurer la réinsertion. Aussi la justice est-elle un nouveau chantier à réaliser quand nos concitoyens réclament sans cesse et à juste titre une justice rapide, transparente, cohérente et adaptée. Et le ministre Koné Mamadou de conclure que de grandes réformes doivent être envisagées dans tous les secteurs de l'activité judiciaire afin d'offrir aux justiciables des services de qualité. Ces réformes devraient reposer sur une morale professionnelle exemplaire et des exigences éthiques toutes particulières.



D.F.

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