Les audiences foraines qui vont reprendre ne seront donc pas le lieu d'appeler les populations à venir demander des certificats de nationalité. Pour n'avoir pas tenu compte de cela la première fois, pour avoir voulu donner aux audiences foraines un objectif autre que celui prévu par la loi, l'opération d'audience foraine a échoué ". Le chef de l'Etat, auteur de ces propos (tenus le 06 août dernier à l'occasion de son adresse à la Nation) entendait ainsi clore le débat sur la délivrance ou non de certificat de nationalité lors des audiences foraines. Exactement comme ce fut le cas sous l'ancien Premier ministre Charles Konan Banny. C'était le prétexte évoqué par les "jeunes patriotes" pour boycotter les audiences foraines. Avant d'être définitivement suspendues. Avec la nomination de Guillaume Soro, le chef de l'Etat a pris les devants. En écartant la possibilité de délivrance des certificats de nationalité "concomitamment" à la délivrance des jugements supplétifs. Avant le démarrage desdites opérations, le chef du gouvernement ne semble pas s'inscrire dans cette logique. Certes le successeur de Charles Konan Banny n'a pas clairement dit qu'il était contre la décision de Gbagbo, mais Guillaume Soro n'a pas non plus avalisé la non délivrance de certificat de nationalité lors des audiences foraines. Il a cependant été clair. Le ministre de la Justice, Koné Mamadou, vice-président du Groupe de travail sur les audiences foraines, a " l'initiative du mode opératoire ". C'est lui qui proposera au Groupe de travail, s'il faut ou pas délivrer les certificats de nationalité. En décidant de responsabiliser un membre du Groupe de travail sur la question du mode opératoire, Guillaume Soro qui a déclaré hier que la seule boussole des membres dudit Groupe demeure d'accord de Ouaga entend se poser en "conducteur" de l'accord. Si Laurent Gbagbo voulait le réduire en un simple exécutant, le chef du gouvernement veut jouer le rôle qui est le sien. Vous avez dit réponse du berger à la bergère ?
YMA