Les Ivoiriens rassemblés ont envoyé le lundi 30 juillet 2007 un signal fort de maturité au monde entier avec la " flamme de la paix de Bouaké ".
Cet événement sans précèdent qui a tenu toutes ses promesses, tant la dévotion et l'enthousiasme de tout un peuple étaient perceptibles, lui a donné un caractère hautement symbolique qui transcende la morosité et l'immobilisme d'alors.
La solidarité retrouvée a concrétisé les efforts politiques déployés depuis le début de la crise en septembre 2002 pour un retour à la stabilité institutionnelle en Côte d'Ivoire. Cette volonté progressive a constamment animé les différents acteurs nationaux comme internationaux qui, de ce fait, successivement, ont participé conjointement à la construction d'une solution durable.
Le consensus vertueux du "dialogue direct inter ivoirien", a été le fondamental de la réunification nationale. L'impulsion Ivoirienne a logiquement rencontré le soutien et l'engagement de la communauté internationale et notamment africaine. Elle a engendré la dynamique du rassemblement, de la responsabilisation, du désir de l'action et de la volonté de résultat à court et moyen terme. L'accord de Ouagadougou, première pierre de cette logique progressive, est devenu le repère politique et temporel de tout un peuple lassé par les turpitudes du passé et l'inefficience de son appareil d'Etat dans sa capacité de résolution de la crise.
La "flamme de la paix de Bouaké" avec le retour du chef de l'Etat dans cette ville du centre de la Côte d'Ivoire hier sous contrôle de la rébellion, après la nomination de Guillaume Soro au poste de Premier Ministre, apparaît donc comme le deuxième signal fort perceptible envoyé aux Ivoiriens depuis mars 2007. Il satisfait, par l'adhésion et l'engouement constatés, les aspirations de paix et les désirs d'émancipation.
L'opinion publique ivoirienne est désormais plus que jamais prête à soutenir sa classe politique et valide unanimement le plan d'actions de sortie de crise qui lui est confié. Ces concrétisations évoquées et perçues comme des signaux forts, ont instauré un climat de confiance qui doit être pérennisé par la détermination et la logique de résultat perceptibles à brève échéance. Conformément aux directives de l'accord de Ouagadougou ce dernier doit permettre aux dirigeants d'engager sereinement les chantiers de l'identification des populations, de la préparation aux élections présidentielles, de la reconstruction de l'armée nationale, du retour à l'intégrité du territoire, au fonctionnement de l'administration et au développement économique. Ces priorités s'inscriront elles aussi comme des événements majeurs tant l'attente est perceptible, il en va de la crédibilité et de la survie de l'exécutif.
L'espoir d'aujourd'hui a vaincu le fatalisme d'hier. C'est dorénavant tout un peuple qui avance avec confiance et détermination pour construire sa paix?, son avenir.
Le 7 août prochain, les Ivoiriens se rassembleront, avec fierté, pour fêter ensemble dans la fraternité la fête de l'indépendance de leur chère nation, la Côte d'Ivoire.
Par Laurent Despas
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