vendredi 3 août 2007 par Le Nouveau Réveil


Le président de l 'Ecole de Football Yéo Martial (EFYM) n'est pas du tout content des arbitres ivoiriens. Il dénonce dans cet entretien, avec indignation, le comportement jugé très partial des hommes en noir. Le président Siaba Hervé ne porte pas de gants pour pointer un doigt accusateur vers certains clubs et lance un appel à l 'instance fédérale afin qu'elle prenne ses responsabilités.




Président, qu'est-ce qui vous pousse à parler aujourd'hui des arbitres ?
Les faits c 'est que depuis l 'an dernier, les gens ont décidé que l ' Efym descende en deuxième division. Ils ont préparé le coup de telle sorte que nous sommes descendus effectivement. Pour une équipe jeune dont l 'âge des joueurs varie entre 16 et 21 ans, nous avons écopé de 65 cartons jaunes et de 5 cartons rouges. Nous avons été l'équipe la plus agressive, à ce qu'il paraît mais, c'est faux. C 'est plutôt nos enfants qui ont été agressés. Chaque fois que l'EFYM tient un match nul, à cinq minutes de la fin, il y a un penalty pour l'adversaire. Dans ces conditions, les joueurs très jeunes, réagissent. Nous sommes descendus en 2è division et les gens pensaient que j'allais me décourager. Mais ça n'a pas été le cas. Je continue de construire mon club. J'ai un siège, et de quatre cars nous sommes passés à cinq cars, le parc auto a donc augmenté. Nous avons des infrastructures correctes. On a les six catégories, pupilles, minimes, cadets, juniors, seniors. Avec tout cela, les gens veulent casser l'élan et moi je ne peux me laisser faire.

A qui faites allusion quand vous dites les gens? Qui accusez- vous concrètement ?
J'accuse les arbitres, j 'accuse Kouakou N'dri et M. Blé qui est chargé des pénalités et litiges et qui est ASEC.

Selon vous, ces arbitres sont sous l'autorité de certains clubs?
Oui, je dirai même qu'ils sont manipulés par certains clubs. Lors du match ASEC-EFYM (¼ FINALE de la Coupe nationale), on n'a pas besoin d'en parler, l'opinion nationale et internationale a été témoin des faits. Nous avons eu 3 penalties qui n'ont pas été sifflés. On donne un coup franc imaginaire pour que l'Asec retire son but. A-t-on besoin de ça en Côte d'Ivoire ?

Président, dites-nous concrètement pourquoi on vous en veut ?
C'est de la jalousie. Vous voyez tout ce que j'organise, quel club en Côte d'Ivoire a un siège comme le mien ? Ce siège que vous voyez, ce n'est pas l'administration, ni mon lieu de travail. Mon lieu de travail, c'est au palais, ici c'est le siège de l'EFYM. La plupart des présidents de clubs ont pour siège leur salon. En venant, Jacques Anoma a demandé à ce que chaque club se dote d'un siège, je l'ai fait et je suis le seul et ce, avec toutes les commodités. Quand j'ai présenté le matériel dans ce siège, j'ai été attaqué un jour après. Tout a été dévalisé, mais je l'ai remeublé. Et maintenant qu'ils ne peuvent plus passer par là parce que la police judiciaire et le CECOS ont l'?il sur le siège, ils utilisent les arbitres.

Alors, le président Kuyo dit qu'il a rencontré les responsables de la FIF pour parler de ce problème d'arbitrage. Vous, à votre niveau, qu'est-ce que vous faites ?
Lui, il a sa méthode, moi je ne rencontre personne. Je ne suis pas un vaguemestre de la fédération.

Qu'allez-vous faire concrètement ?
Concrètement, je demande à la fédération de faire son travail pour éviter des drames sur ce terrain.

Face à cette situation, avez-vous saisi la conférence des présidents des jeunes structures de tous les présidents afin d'interpeller le président de la FIF ?
Est-ce qu'il y a une conférence des présidents ? Ils sont tous impliqués. J'ai joué contre Bouna, on m'a volé. Karim n'est-il pas le président de Bouna ? Pourquoi irais-je voir ceux qui volent ? C'est comme confier son mouton à un voleur.

Donc vous criez dans le désert ?
Non, je ne pense pas. La première des choses pour moi était de retirer mon club. Je voulais retirer tous mes clubs de cette compétition de la fédération. Mais pour la vie et l'amour de mes enfants, j'ai accepté. Mais je vais toujours crier et un jour, les gens comprendront que Siaba les avait avertis.
Interview réalisée
par De Bouaffo
Collaboration : J.M

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