Nègreries", compilation de ses chroniques, a été dédicacé hier jeudi à l'hôtel Novotel du Plateau. Le ministre Jacques Ando en était le parrain. Cette dédicace a entraîné un monde fou de telle sorte que la grande salle devant accueillir les accrocs des chroniques de Venance Konan s'était révélée trop petite. Ce sont les responsables de Fraternité Matin qui ont pris les premiers la parole. Zio Moussa, chef du département des Editions de Frat-Mat, s'est contenté tout comme son directeur général, Jean Baptiste Akrou, de vendre l'image des Editions Frat-Mat. Le dernier, à la fin de son discours dont le centre d'intérêt était les Editions de son groupe de presse, a eu quelques mots à l'endroit de l'auteur de "Nègreries". Il a loué son caractère. Pour le DG, Venance Konan est une sorte de conscience à imiter. Il a terminé en disant : " Merci Venance Konan d'être resté toi-même ". Le critique littéraire Tirbuce Koffi, prenant la parole a, d'abord, remis les choses à leur place : "Une séance de dédicace est une célébration de l'auteur. Ce n'est pas la célébration de l'éditeur, de la maison d'édition ou tout autre chose". Cette précision faite, il s'est appesanti sur l'immense qualité d'écrivain de Venance Konan. A propos de "Nègreries", il a dit que "ce n'est pas de provoquer un choc esthétique, mais c'est pour véhiculer des messages : la tragédie de nos sociétés africaines". Ensuite, il a extrait de ce condensé de chroniques 4 thèmes essentiels "le racket policier, l'impunité, l'altération de l'autorité de l'Etat et l'absence incompréhensible d'une conscience forte". D'ailleurs à propos du racket pour lequel les policiers utilisent les pneus usagés, il a crié sa révolte : "La Côte d'Ivoire est un vieux pneu. De l'exécutif au plus petit citoyen, ils sont tous usagés". Le ministre Ando, le dernier à intervenir, a dit toute l'admiration qu'il a pour l'auteur dont il partage les points de vue.
François Konan