jeudi 2 août 2007 par Le Temps

Depuis le 30 juillet, " la guerre est finie ". La Côte d'Ivoire est réunifiée. Ses fils veulent bien désormais savourer son unicité en répondant à l'appel de ses autorités qui ont mis le feu aux armes. C'est l'aboutissement logique de l'accord politique de Ouaga dont la mise en ?uvre donne certainement de quoi à dire aux sceptiques, mais ne perd pas de vue ses objectifs. C'est donc un autre bon point qui vient en ajouter aux acquis. Et la flamme semble avoir produit la détonation. Le président veut aller vite. Par exemple, au titre de l'identification, en plus des magistrats déjà installés, les préfets et les secrétaires généraux de préfecture reçoivent aujourd'hui, leurs véhicules de commandement. Et dans quelques jours, le décret de redéploiement des sous-préfets sera signé. Les populations seront donc bientôt convoquées dans les tribunaux pour se voir délivrer des jugements supplétifs tenant lieu d'acte de naissance. Un document qui devra leur permettre d'obtenir des pièces d'identité pour juguler le prétexte de la crise identitaire ayant servi de ferment à cette crise. Par ailleurs, la réussite de ses opérations devait constituer, à quelque niveau, un indice de crédibilité des prochaines élections. Puisqu'à terme, les audiences foraines doivent permettre d'étoffer la liste électorale de 2000. En plus, le redéploiement qui accompagne ce processus se poursuit. Lentement, mais sûrement. Des structures ont rouvert leurs agences à Bouaké. Les services sociaux de base n'ont certes pas encore retrouvé leur vitesse de croisière, mais ils recommencent à fonctionner. En somme, on avance. Cependant beaucoup reste encore à faire. En l'occurrence au niveau de la restructuration des forces de défense et de sécurité. En allant au-delà du centre de commandement intégré. On peut se satisfaire du démantèlement des checks points et de la mise en place des brigades mixtes dont celle de Bangolo qui permet actuellement à l'ouest de souffler. La question des grades des FN est en passe d'être résolue, en croire Konaté Sidiki, porte-parole des FN. "Pour le problème des grades, il y a un accord qui est en train d'être travaillé par les deux parties. Cet accord prend en compte tous les aspects ", a-t-il indiqué, dans les colonnes d'un confrère. Au niveau du programme national de désarmement, on doit pour l'heure se contenter de déclarations de bonnes intentions et de symbole. C'est vrai qu'on a symboliquement brûlé des armes à Guiglo et à Bouaké. Et après ? Enfin, les ivoiriens attendent beaucoup du service civique national. Nul doute que le discours à la Nation du Président Gbagbo viendra combler les attentes.
Emmanuel Fofana
efofana@yahoo.fr

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