Par son absence au Bûcher de la paix à Bouaké, Alassane Ouattara vient encore de plonger le RDR dans un gouffre très embarrassant. Le silence aurait été mieux pour Ali Coulibaly, le porte-parole du RDR, au lieu d'enfler inutilement la polémique sur l'absence de Ouattara et Bédié au Bûcher de la paix à Bouaké. Parce que, tel l'ironise Fologo, leur absence n'a pas été remarquée. Il aurait donc mieux fait cette fois, de les ranger dans le placard des citoyens ordinaires avec l'habituel refrain : " Ce ne sont pas tous les Ivoiriens qui devraient être à Bouaké ". Pour donc justifier l'injustifiable - comme toujours -, celui qu'on appelle au RDR " le boy de service ", s'est maladroitement libéré hier, dans les colonnes d'un confrère. A la vérité, l'exercice n'a pas été facile pour l'éloquent Ali qui avait pour objectif de montrer que le " Brave-tchê " est un paisible patriote. " Vous savez tous, révèle-t-il, le président du RDR aime passionnément son pays, qu'il a été à tous les rendez-vous de la paix ". ADO était à Marcoussis, Accra, Pretoria Mais à l'idée que chaque sommet ferait le deuil du pouvoir Gbagbo. Il a même soutenu l'Accord de Ouaga qu'il combat pourtant en sous-main, comme un vrai poltron en manque de courage politique. Ali Coulibaly aurait sagement été très concis, qu'il aurait évité des bourdes qui, sûrement hier, se sont avérées très gênantes pour le président du RDR. " Est-ce qu'on s'est interrogé pourquoi Simone Gbagbo n'était pas à Bouaké ? Pourquoi le président de l'Assemblée nationale, Mamadou Koulibaly n'y était pas non plus ? ". S'emporte en quelque sorte, le haut-parleur du Brave-tchê. Incongru ! L'injustifiable ne peut se défendre que par l'absurde. Sinon, au niveau du FPI, Affi N'Guessan était à Bouaké. Au niveau de l'Etat, le Président de la République y était. Il est donc inutile de polémiquer sur l'absence de Koulibaly et Simone Gbagbo à Bouaké. Mais bien plus, Ouattara et Bédié sont tous les deux membres du CPC - le Comité de Concertation permanant -, avec rang de président d'Institution. Ça, Ali s'en moque. Il s'est même encore creusé les méninges pour trouver que Bédié et Ouattara n'étaient certes pas à la signature de l'Accord de Ouaga. Ils n'y étaient pas physiquement, mais cela ne les a pas empêchés de soutenir l'Accord. Ouattara n'est donc pas obligé d'être à l'une des étapes de concrétisation de cet Accord. Dans tous les cas, Mme Diabaté est là pour faire le ménage. Entre-temps au RDR, la tendance est à une bataille pour " les élections aux normes internationales ". Peut-être l'effet Kouchner.