jeudi 2 août 2007 par Nord-Sud

Le bûcher de la paix va certainement ramener la paix dans la grande entreprise ivoirienne de raffinage d'huile de soja, de coton et de karité dans la partie Nord du pays. En marge de la cérémonie de dimanche dernier, les employés de l'usine Trituraf ont tenu à se faire entendre. A cet effet, ils ont organisé un point presse dans les locaux de l'usine qui n'existe plus que de nom. Objectif : interpeller le Premier ministre et le président de la République sur le cas des 275 emplois directs menacés.

Créée depuis 1973, par l'Etat de Côte d'Ivoire, Trituraf après sa privatisation a été rétrocédée à la multinationale Unilever qui a cédé ses parts à Dagris-Paris, quelques semaines avant le 19 septembre 2002. Selon Mme Sizon Kohon Solange, porte-parole des travailleurs, le nouveau Directeur général venait prendre fonction quand la crise a éclaté. Cela a contraint Dagris-Paris à rétrocéder ses parts au groupe l'Aiglon de la famille Kagnassy, le 16 février 2004. A cette date, l'entreprise avait un passif de 15 millions de Fcfa et des actifs de 3,5 milliards de Fcfa. Depuis mai 2007, les employés de cette usine sont au chômage technique indéterminé avec environ 8 mois d'arriérés de salaires, sans aucune perspective de reprise en vue.

C'est pourquoi, le délégué du personnel Beda Hyacinthe et ses collaborateurs souhaitent l'implication très personnelle du Premier ministre et du président de la République pour faire revivre Trituraf en trouvant des repreneurs après l'échec du groupe l'Aiglon.

Ils préconisent leur implication dans la recherche de solution. Ils sollicitent un fonds qu'ils logeraient dans une banque de la place comme caution afin que la banque puisse financer le redémarrage de l'usine en partenariat avec un comité spécial de gestion.


Allah Kouamé

Correspondant régional

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