jeudi 2 août 2007 par Nord-Sud

Après le Bac et le Cepe, les candidats au Brevet d'étude du premier cycle (Bepc) ont commencé, hier, à subir les épreuves avec l'oral d'anglais. Le matin, ils étaient nombreux aux portes des différents centres d'examens de la capitale économique attendant leur tour de passage. Tout comme lors du baccalauréat, la Direction des examens et concours (Deco) a désigné des harmonisateurs? pour veiller à la bonne tenue des examens et empêcher les cas de fraudes. Mais, plusieurs de ces harmonisateurs expliquent qu'ils jouent plutôt un rôle dissuasif. Au collège moderne Anador, où 889 candidats ont été convoqués pour 8 interrogateurs, un seul harmonisateur veille au grain. Pour lui faciliter la tâche, les classes d'interrogatoire ont été sélectionnées au bas du bâtiment D, de façon contigu, selon le responsable du secrétariat. M. Soumahoro, l'harmonisateur, sillonne les classes pour prévenir tout cas de fraude et veille au respect de la méthodologie. Il reconnaît que l'harmonisateur ne peut pas arrêter la fraude. Les harmonisateurs ont existé il y a environ 14 ans. Cela a duré 2 ans, indique-t-il. Cette méthode n'avait pas porté de fruits. Alors pourquoi la faire réapparaître après 14 ans ? Soumahoro pense que la méthode n'avait pas été maîtrisée par les enseignants et qu'elle a subi des améliorations à ce jour. Il faut que les enseignants soient formés davantage parce que l'harmonisateur est aussi un interrogateur. C'est une machine mise en marche ; elle s'améliorera au fil du temps, soutient-il, convaincu que cette pratique restera pour les années à venir. M. Kaholi est harmonisateur au lycée moderne le Mahou, à Cocody Angré. Il surveille 871 candidats. Il fait le tour des salles de classes. L'harmonisateur ne peut pas y mettre fin mais atténue la fraude, assure-t-il. Car les astuces utilisées par les fraudeurs sont multiples et difficiles à connaître. En outre ils jouent le rôle de la petite police antifraude , note Mme Pkin Hélène chef de centre. Tout comme Soumahoro et Kaholi, les harmonisateurs que nous avons interrogés sont unanimes sur leur rôle dissuasif dans la lutte contre la fraude aux examens. La fraude ne pourrait être véritablement bannie des examens que par une véritable prise de conscience des enseignants eux-mêmes et des candidats tentés par la facilité.


Raphaël Tanoh (Stagiaire)

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