jeudi 2 août 2007 par Nord-Sud

Dans le secteur sucrier de Côte d'Ivoire, la fraude gagne du terrain. Plus de 350.000 familles qui vivent de cette activité risquent de perdre leur revenu si l'on n'y prend garde. Ce cri de c?ur a été lancé par les travailleurs de Sucaf 1 et 2 au cours de leur congrès extraordinaire les 25, 26, 27 juillet dans le département de Ferké. Au cours des assises, les travailleurs ont demandé à l'Etat de Côte d'Ivoire d'asseoir des stratégies pour lutter efficacement contre la fraude. Selon eux, les deux industries du secteur, Sucaf et Sucrivoire, sont menacées de disparition. Le marché ivoirien, a révélé Coulibaly Soungari, coordinateur des sections Ferké 1 et Ferké 2, est envahi par du sucre importé, notamment, a-t-il ajouté, du Brésil qui produit 10 millions de tonnes par an. Selon lui les fraudeurs sont devenus ingénieux. Ils confectionnent des emballages frappés du sceau Sucaf mais qui contiennent du sucre importé. Pourtant, en matière de sucre, a ajouté le coordinateur, la Côte d'Ivoire est autosuffisante. Les complexes sucriers du pays produisent en moyenne 130.000 tonnes par an. Pour lui, l'importation ne devrait être autorisée qu'en cas de fermeture d'une entité productrice. Les travailleurs ont pris l'engagement eux-mêmes de lancer une traque aux fraudeurs. Mais, préciseront-ils, ces actions viendront en appui à ceux de l'Etat qui doit protéger le poumon de l'économie du Nord. Si le sucre ivoirien n'est pas acheté, les conséquences seront désastreuses. Les travailleurs ne seront pas payés, il n'y aura pas d'investissement et l'économie de la région va mourir , ont-ils fait remarquer. La fraude est devenue un fléau (). Si des mesures ne sont pas prises, on compromettrait toute politique de développement de notre pays. Autrement dit, la fraude ne peut pas entraîner le développement de l'industrie locale a déclaré le représentant du ministre Amadou Gon.


Mazola

Correspondant régional

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