jeudi 2 août 2007 par Nord-Sud

La flamme de la paix continue de faire des miracles. C'est le cas du maréchal Djué N'goran Eugène qui a foulé à nouveau la terre de ses ancêtres Diabo, située à 23 km de Bouaké.

24 heures après la mise en terre officielle de la hache de guerre par les ex-belligérants, Eugène Djué, le président de l'Unpltci (Union nationale pour la libération totale de la Côte d'Ivoire), a effectué mardi un déplacement lourd de sens. Le maréchal? s'est rendu à Diabo, sa terre natale. Il était à la tête d'une délégation de femmes, les Amazones venues du Sud, et de responsables de mouvements de la jeunesse de Forces nouvelles. Regroupés au sein du Foren ceux-ci étaient conduits par Fofana Bema. Quinze minutes après avoir quitté Gbekekro, la nouvelle capitale de la paix? en direction de l'Ouest, sur l'axe menant à Marabadiassa, le cortège atteignait Diabo où attendaient de nombreux parents plongés dans une atmosphère de bal populaire. A la tête d'une foule qui grossissait au fur et à mesure, celui que le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo appelle affectueusement mon premier fils , visite successivement les différentes concessions de la cité. En sanglots et éprouvé par l'émotion d'être aussi proche des siens après tant d'années de séparation, il n'a pas omis de s'incliner sur la tombe de son oncle Amani Doa. La réception débute selon les rites de la tradition Gblô, un des sous-groupes du peuple Baoulé: salutation, offrande de boisson forte à la terre soutenues par des incantations. Ensuite, Nanan Kouamé Yéman Leonard, chef de canton de Diabo, exprime sa joie de constater le retour de son petit-fils au village. Pour sa part, Fofana Bema, au nom des Forces nouvelles, s'est dit heureux d'avoir conduit le doyen auprès de ses parents. Nous nous sommes rendus dans la zone gouvernementale, c'est leur tour de venir ici. Le ciel s'est éclairci, poursuit-il. Tu (en parlant d'Eugène) n'auras plus besoin d'être accompagné pour revenir chez toi. Visiblement heureux, le maréchal partage sa joie avec ses parents. Le sénateur m'a conduit en famille () Désormais, on ne veut plus entendre parler de jeunesse patriotique, et de Jeunesse Forces nouvelles?. On forme la jeunesse ivoirienne, une et indivisible. Nous sommes venu pour vous annoncer le message de la paix. A cause de la guerre, je n'ai pu assister aux funérailles de quatre membres de ma famille. Mon aîné est malade en ce moment, je suis auprès de lui. C'est cela le sens de la fin de le guerre . Pour finir, Eugène Djué a mis en exergue le courage de ses parents et du chef qui, malgré les brimades n'ont pas déserté les lieux. Puis il a encouragé le Premier ministre Guillaume Soro qui, après avoir été victime d'un attentat manqué, s'est résolu à conduire le navire Ivoire vers la paix.

Après un repas collectif, l'ancien leader de la Fesci s'est retiré en famille.


Marcel Konan, Correspondant régional

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