jeudi 2 août 2007 par Le Patriote

Khartoum a accepté, hier mercredi, la Résolution 1769 sur le déploiement d'une force de l'ONU et de l'Union africaine au Darfour, qui constitue une réponse, certes tardive mais massive, de la communauté internationale à une grave crise humanitaire dans l'ouest du Soudan. "Nous annonçons notre acceptation de la résolution", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Lam Akol à la presse au lendemain du vote de la résolution prévoyant l'envoi de 26.000 soldats et policiers au Darfour.
"Nous annonçons également notre engagement à appliquer la partie qui nous concerne" dans les dispositions de la résolution, a ajouté le ministre.
Il a justifié l'acceptation de son pays de la résolution, votée à l'unanimité des membres du Conseil de sécurité, par plusieurs faits dont celui qu'"elle a répondu à plusieurs des réserves et des préoccupations du Soudan". Selon lui, le texte ne fait pas mention du chapitre VII de la Charte de l'ONU, ne prévoyant l'usage de la force qu'"en cas de légitime défense" et de "protection des civils dans les zones en conflit sans atteindre à la souveraineté du Soudan".
Le texte de la résolution a été remanié à plusieurs reprises avant d'être voté mardi afin de le rendre acceptable pour Khartoum, mais l'ambassadeur des Etats-Unis à l'ONU, Zalmay Khalilzad, a menacé le Soudan de sanctions au cas où il ne coopérerait pas à sa mise en oeuvre. Khartoum se dit en outre prêt à négocier avec les rebelles qui n'ont pas signé l'accord de paix de 2006 et qui ont éclaté en une multitude de groupes armés. L'ONU et l'UA les ont invités à se réunir à Arusha, en Tanzanie, du 3 au 5 août.

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