jeudi 2 août 2007 par Fraternité Matin

SEM André Janier, l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, a été reçu en audience, hier, par le président du PDCI, SEM. Henri Konan Bédié, à Daoukro. SEM André Janier était accompagné du général de division Bruno Clément-Bollée, nouveau commandant de la force Licorne. A sa sortie d'audience qui a duré 1h 30mn, l'ambassadeur de France a confié à la presse que c'était une visite de courtoisie marquée par trois faits saillants. D'abord, il a transmis au président Henri Konan, une lettre que lui a adressée le Président Sarkozy. Il est ensuite venu lui présenter le général de division Bruno Clément-Bollée, le nouveau commandant de la force Licorne. Enfin, je suis à Daoukro comme je le fais assez régulièrement, pour parler et dialoguer avec le président Bédié, échanger nos vues sur l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire, dont il est satisfait. C'était intéressant de le faire après la cérémonie qui a eu lieu à Bouaké, le 30 juillet. Et maintenant, nous espérons que l'espoir de réunification et de réconciliation va pouvoir se concrétiser matériellement sur le terrain par des effets. C'est là notre position et celle de la communauté internationale aussi, a-t-il fait savoir. Pour l'ambassadeur, le processus électoral fait partie intégrante de cet Accord. A propos des attaques répétées et des accusations récurrentes contre la France, chaque fois qu'un triste évènement survient en Côte d'Ivoire, comme l'attentat perpétré contre le Premier ministre Soro Guillaume, qui s'est produit récemment à Bouaké, l'ambassadeur s'est voulu rassurant : Nous les vivons bien. L'habitude effectivement, c'est que certains et ce n'est pas l'ensemble de l'opinion publique ivoirienne, ont tendance à accuser la France, mon pays. Et d'autres, parfois aussi, peut-être pour se dédouaner, ont souvent tendance à rechercher des boucs émissaires. Mais pour l'instant après l'attaque de Bouaké contre le Premier ministre, nous avons soutenu immédiatement sa proposition d'ouvrir une enquête internationale. Pour que la vérité soit dite. Au sujet de la réduction de l'effectif de la Licorne, le général Bruno Clément-Bollée a précisé ceci: Quand une situation évolue, le dispositif évolue. Et c'est tant mieux d'ailleurs. Il faut que le dispositif correspond à la situation du moment.
La décision de supprimer le poste de Haut représentant de l'ONU pour les élections en Côte d'Ivoire qui divise la classe politique ivoirienne a été commentée par l'ambassadeur. Il a indiqué que dans la Résolution 1765, les membres du Conseil de sécurité des Nations unies sont tombés d'accord pour mettre un terme au mandat Haut représentant pour les élections. Mais pas à sa mission ou à son rôle. Puisque, selon lui, il est écrit clairement dans cette résolution que son pouvoir de certification des élections, étape par étape, est confié au Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU. Il est écrit aussi dans la résolution que son pouvoir d'arbitrage est confié maintenant au facilitateur. Cette décision a été prise après de nombreux contacts entre les membres du Conseil de sécurité et avec le facilitateur. Donc le poste du Haut représentant n'existe plus. En effet, comme le disait le général Clement-Bollée, s'agissant de la force Licorne et des forces de l'ONUCI, le Conseil de sécurité est obligé de s'adapter à l'évolution de la situation sur le terrain.

Ettien Essan
Correspondant régional

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023