jeudi 2 août 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Ils ne sont pas cent cinquante, mais juste une cinquantaine. Ils n'auront pas besoin d'une ordonnance ni d'une loi puisqu'ils sont déjà là et présents à Bouaké. Ils, ce sont les militaires burkinabés déjà affectés à la sécurité du Premier ministre et à la sécurisation de la zone sous contrôle des chefs de guerre FN. L'annonce de leur arrivée officielle avait inquiété certains chefs militaires des FN. C'est dans la crainte du mauvais effet que cela donnait, et du sentiment d'un manque de confiance en ses hommes, et en Laurent Gbagbo, que Guillaume Soro avait fait monter au créneau son porte-parole afin de marteler que ce ne sont pas les soldats burkinabés, ni les FDS, mais plutôt des soldats FN, qui assureraient la sécurité du chef du gouvernement. Au-delà des dénégations et des démentis cela est déjà une réalité. L'habillage institutionnel et diplomatique voulu sur la question n'a pas pu prendre. L'intelligent d'Abidjan avait évoqué l'infiltration des zones FN par les militaires burkinabés et révélé que cela inquiétait des chefs militaires. Cette information qui avait valu des mécontentements ne doit pas étonner, puisque l'envoi de soldats de façon presqu'officielle, même sous le couvert de l'ONU, ne fait pas oublier que Ouaga avait par le passé fourni des instructeurs, une assistance et une base arrière aux forces nouvelles. Pendant la guerre et de façon un peu clandestine ou belligérante, ils étaient déjà là. Maintenant c'est la paix, les hommes de Compaoré ne sont plus des mercenaires, mais plutôt des acteurs de paix, chargés de mettre le Premier ministre à l'abri des aigris et des personnes voulant ramer à contre-courant du processus de paix. Voilà qui est clair !
Ismaël Dembélé

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