mercredi 1 août 2007 par Le Patriote

Quelque chose s'est cassée. A Bouaké, lundi, pour ?'la Flamme de la paix'', ni Mamadou Koulibaly ni Simone Gbagbo n'ont daigné effectuer le déplacement. Ça fait bizarre ! Ils ont été, à un moment, les chantres de la réconciliation entre les "rebelles venus du Nord" et les "républicains du Sud". Souvenons-nous du 21 avril 2007. C'était au Complexe sportif de Yopougon. Il y avait Mamadou Koulibaly, président de la dernière législature de l'Assemblée nationale, Simone Gbagbo, première dame et femme influente du parti au pouvoir, Konaté Sidiki, Porte-parole des Forces nouvelles et d'autres. Tous ont parlé de paix, de réconciliation nationale et d'une Côte d'Ivoire retrouvée. On a alors dansé pour dire que tout le reste est désormais derrière. Ça été un régal pour certains. Des radicaux du Front Populaire Ivoirien du Chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, pardonnaient enfin aux rebelles. Pourtant, lundi dernier, ces deux n'étaient pas à Bouaké pour célébrer, une fois de plus, la paix. Mamadou Koulibaly et Simone Gbagbo n'ont guère donné d'explication. D'aucuns voudraient qu'on n'y accorde pas d'importance, outre mesure, à leur absence. Impossible. Simone Gbagbo n'est pas n'importe qui. Elle a confié récemment à une radio française qu'elle participait à la prise des décisions . A Accra III, le Président Ghanéen John Kufuor a dit d'elle qu'elle était incontournable. Il a expliqué qu'il ne servait à rien de demander quoi que ce soit au Chef de l'Etat Laurent Gbagbo si elle n'y était pas associée. Mamadou Koulibaly, lui, c'est le subconscient du régime Gbagbo. Ces deux personnalités du FPI sont loin d'être des marginaux. Elles ont été les premières à contester, à visage découvert, l'accord de Linas-Marcoussis. On connaît la suite. Tout le régime Gbagbo, y compris le Chef de l'Etat, s'y est mis par la suite. Pareil pour tous les autres accords. Ces deux là n'ont pas pris part à la cérémonie de ?' La Flamme de la paix''. Il n'y a pas d'autres mots, c'est un boycott. C'est un signe. Le signe, sans doute, d'une réconciliation en trompe l'?il entre les acteurs du dialogue direct de Ouagadougou.

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