mercredi 1 août 2007 par Notre Voie

Le RDR prépare sa guerre contre la RTI. Le parti d'Alassane Dramane Ouattara a laissé éclater sa haine contre les médias d'Etat lors d'une réunion tenue le samedi 28 juillet dernier, à son siège de Cocody, rue Lepic. Il leur reproche d'accompagner le processus de paix.

Alors que l'on croyait que depuis un certain temps, la RTI est sur la bonne voie qui mène vers une couverture équitable des activités des partis politiques en Côte d'Ivoire pour le bonheur des Ivoiriens, voilà que le RDR lève le ton pour clouer les médias d'Etat. C'est ce qui ressort de la réunion de son Bureau politique tenue le samedi 28 juillet dernier, de 9 h 30 à 16 h, au siège du parti, à Cocody, rue Lepic, en présence du mentor du parti, Alassane Dramane Ouattara. L'ordre du jour de cette réunion portait sur l'analyse de la situation socio-politique en Côte d'Ivoire et le fonctionnement du parti.
Il n'y a pas de doute. Alassane Ouattara et ses hommes ont une fois de plus sorti leurs griffes pour annoncer une nouvelle offensive contre les médias d'Etat : Le RDR constate avec regret le déséquilibre dans le traitement de l'information en faveur du camp présidentiel qui continue d'exercer un monopole inacceptable sur les médias d'Etat, lit-on, de la façon la plus légère, dans un paragraphe de la déclaration qui a sanctionné la rencontre. Pour le RDR donc, les deux chaînes de télévision et la radio nationales dont dispose la Côte d'Ivoire en matière d'information politique, contreviennent quotidiennement à leur mission en ne respectant pas l'expression plurielle et en occultant les activités des partis du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP). Ce parti se dit victime d'une telle situation en dépit de l'appel pour une plus grande ouverture des médias d'Etat lancé par le Cadre permanent de concertation (CPC) de l'accord de paix de Ouaga, lors de sa réunion du 12 juin 2007 à Yamoussoukro.
En conséquence, le Bureau politique du RDR prend à témoin l'opinion nationale et internationale des man?uvres visant à empêcher l'opposition significative de faire connaître aux Ivoiriens ses activités et ses projets sur la Côte d'Ivoire. A l'instance de régulation de l'audiovisuel, le CNCA, le RDR demande instamment de prendre des mesures appropriées pour mettre un terme à cette situation intolérable et favoriser un accès équitable de toutes les formations politiques à la télévision et à la radio nationales.
Mais avant d'en arriver à la déclaration finale, selon notre confrère Le Nouveau Réveil qui cite une source présente dans la salle, les débats ont donné de voir un Alassane Ouattara littéralement enragé. Le leader du RDR se serait dit prêt pour le combat de la libération des médias d'Etat - de la RTI en particulier -, qui passera par une manifestation, même si cela doit lui coûter un beau séjour à la Maca. Sur ce point, il aurait clamé que si le Premier ministre ne prend pas de disposition pour rendre la télévision impartiale, il lancera son offensive de libération.
Mais le procès que font Alassane Ouattara et son parti de la manière dont travaillent des médias d'Etat n'est pas applaudi par Victor Kpan. Le directeur de La Première, interrogé hier, estime qu'il appartient au RDR de fournir les preuves de ses accusations. On ne fait pas de discrimination. Si un parti politique ne travaille pas, la RTI ne peut répondre de cela, dit-il. L'occasion est ainsi belle pour Victor Kpan de rappeler le principe fondateur de la nouvelle équipe dirigeante de la RTI en fonction depuis le mois de novembre dernier. Pour nous, il n'est pas question d'ouvrir les antennes à des discours qui ne vont pas dans le sens de la paix car nous sommes là pour accompagner la paix. A part le président de la République et le Premier ministre, tout le monde est traité sur un pied d'égalité, martèle le directeur de La première.
Pour l'heure, la RTI fait bien son travail ; elle respecte le cahier des charges, confiera, de son côté, un membre du CNCA qui a requis l'anonymat.
Dans tous les cas, l'avertissement est à prendre au sérieux. Car il cadre bien avec le grand classique des putschistes épidémiques. Même s'ils se réclament, par euphémisme, d'une opposition significative, ils n'ont jamais cessé de croire que le fauteuil présidentiel est caché dans un studio de la RTI. Le bâtiment bleu et blanc reste donc une de leurs principales cibles. Dommage qu'il en soit encore ainsi à l'heure de la Flamme de la paix.





Schadé Adédé

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