mardi 31 juillet 2007 par Le Temps

Le bûcher de la paix a eu effectivement lieu le 30 juillet 2007. Et la présence de nombreux chefs d`Etat africains à Bouaké hier, a montré la prise de conscience de tout le continent pour le règlement de ses propres conflits. Sept chefs d`Etat, bien émus à la flamme de la paix. Le Président burkinabé Blaise Compaoré, Facilitateur dans le Dialogue direct, président en exercice de la CEDEAO et de l`UEMOA ; le Président malien Amadou Toumani Touré ; le Président togolais Faure Essozimma Gnassingbé, le Président bissau-guinéen Vieira Bernardo Nuno Joao ; le Président béninois Thomas Yayi Boni ; le Président sud-africain Thabo Mbeki et leur homologue ivoirien Laurent Gbagbo, ont pris part à la proclamation du retour de la paix en Côte d`Ivoire, à Bouaké. Le symbole est fort. Et les chefs d`Etat d`Angola, du Niger, du Ghana et du Sénégal n`ont pas eu tort, faute d`être sur les lieux, de se faire au moins représenter par des délégations confortables. Leur présence au bûcher de la paix à Bouaké, ce 30 juillet 2007, a dit l`attachement de l`Afrique tout entière à la Côte d`Ivoire, à la paix et à la solution africaine. Cette solution africaine, lorsque Laurent Gbagbo l`envisageait le 19 décembre 2006, à travers l`annonce du Dialogue direct inter-ivoirien, avec la rébellion, beaucoup d`observateurs n`y croyaient pas. L`essai est en train de devenir une expertise à exporter. Et Guillaume Soro a vu juste en déclarant que la présence massive de ces dignes fils d`Afrique montre que " la solidarité africaine est une réalité." Chacun de ces hommes, témoin oculaire de la renaissance du bonheur des Ivoiriens, part avec l`estime et la faveur de l`histoire du continent. " Ils étaient là ", dira la postérité, en associant leurs noms à toute recherche de la paix sur le continent, berceau de l`humanité. Six chefs d`Etat venus spécialement soutenir et encourager le peuple ivoirien, dans son passage d`une époque des ténèbres à une ère de lumière. C`était beau comme l`harmonie entre les gestes, l`émotion et les discours de Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro. Qui a fait de Bouaké la capitale de la paix. Est-ce à dire que désormais, tous les peuples africains, qui ne parviendront pas à vider leur contentieux, devraient venir boire à la source de Bouaké ? Possible. C`est un souhait. Les dispositions à prendre à l`avenir et les infrastructures à installer à Bouaké pour l`équiper, devront le concrétiser. Car cette ville peut bien abriter l`arbre à palabre du continent africain. Un arbre sous lequel les Africains lavent tranquillement en famille leur linge sale.

Germain Séhoué
gs05895444@yahoo.fr

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