mardi 31 juillet 2007 par Le Front

Hier, ce qui relevait encore de l'utopie, il y a au moins deux ans, s'est transformé en fait réel. Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo a foulé à nouveau le sol de Bouaké pour y brûler des armes.


Le chef du gouvernement, Guillaume Soro a invité hier à Bouaké le président Laurent Gbagbo à prendre ses responsabilités pour sortir définitivement la Côte d'Ivoire de la crise. ?'Vous avez la lourde responsabilité de conduire notre pays à la paix'', a dit le Premier ministre qui s'exprimait en premier sur le podium. Arrivé très tôt (7 h 45), Laurent Gbagbo était dans le fief des Forces nouvelles pour une cérémonie dénommée ?'les flammes de la paix''. Cela fait au moins cinq ans que Laurent Gbagbo n'a pas remis les pieds à Bouaké, devenue depuis le 19 septembre 2002, le QG de l'ex-rébellion. Ainsi, au cours de son intervention, le Premier ministre et Secrétaire général des Forces nouvelles a mis M. Gbagbo, solennellement devant ?'ses lourdes responsabilités''. Cet appel s'est fait en présence de plusieurs chefs d'Etat africains dont le facilitateur Blaise Compaoré. Sous ses auspices, les ex-belligérants ivoiriens ont signé un accord dit de Ouagadougou le 4 mars dernier. C'est sa mise en ?uvre qui a permis au président Laurent Gbagbo d'effectuer le déplacement de Bouaké. L'invitation du Premier ministre apparaît comme une man?uvre subtile pour remettre les clés des énigmes de la crise aux mains du président.

De la question des grades militaires

On le voit, Laurent Gbagbo a été invité à être le guide de la paix. Les problèmes sur la route de la paix sont nombreux. Parmi, ceux-ci le cas des grades militaires des forces armées des Forces nouvelles (Fafn). Jusque-là, le colonel Ouattara Karim des Forces armées des Forces nouvelles n'a pas encore pris fonction. A cause de son grade que les hommes politiques du Fpi ne veulent pas reconnaître. Le chef de l'Etat a donc la lourde tâche de trancher ce contentieux. En ce qui concerne les autres sujets qui fâchent, le président Laurent Gbagbo a désormais les clés en main. Il lui revient de prendre définitivement les décisions idoines pour sortir le pays de la crise. Il a annoncé la fin de la guerre. Il faudrait tout mettre en ?uvre pour que la crise soit un mauvais souvenir. Les partisans du chef de l'Etat ont toujours contesté le fait que le secrétaire général ait gradé ses soldats. Celui-ci a donc saisi l'opportunité de la présence effective du président Gbagbo et devant Blaise Compaoré pour lui demander de vider tous les contentieux. Et là, le plus dur commence pour lui. Il va lui falloir calmer les instincts belliqueux de ses hommes, contenter aussi les Forces nouvelles et songer au bien-être de la population. C'est ce challenge que Guillaume Soro veut permettre à Laurent Gbagbo de réussir.



Souanga Adam's Régis

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