mardi 31 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

A la suite du Premier ministre Guillaume Soro, le chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, s'est adressé à ses homologues africains et aux populations. Dans sa brève allocution, il a félicité son Premier ministre. Et a déclaré qu'il faut vite aller aux élections. Son excellence M. Blaise Compaoré, président du Burkina Faso.
Son excellence M. Thabo MBeki, président de la République d'Afrique du Sud. Son excellence M. Amadou Toumani Touré, président de la République du Mali. Son excellence M. Yayi Boni, président de la République du Bénin. Son excellence M. Nino Viera, président de la République de la Guinée Bissau.
Son excellence M. Faure Gnassingbé, président de la République du Togo. Monsieur le premier ministre du Niger.
Monsieur le premier vice-président de l'Assemblée nationale de l'Angola. Monsieur le ministre des Affaires étrangères du Ghana
Monsieur le ministre des Affaires étrangères du Sénégal
Messieurs les présidents des Institutions de la République
Mesdames et messieurs les membres du gouvernement.
Mesdames et messieurs les membres du corps diplomatique
Mesdames et messieurs les membres du corps préfectoral.
Mesdames et messieurs les directeurs généraux, directeurs centraux et chefs de service. Messieurs les officiers généraux, officiers supérieurs, officiers, sous officiers, militaires du rang.
Honorables chefs traditionnels. Distingués chefs religieux.
Populations de Côte d'Ivoire. Mesdames et messieurs.
Bouaké, 30 juillet 2007. Nous voici réunis dans cette enceinte. Je voudrais d'abord saluer la présence d'une personne. Qui m'a amené à m'attacher à elle, qui m'a amené à être son ami. Madame Houphouët-Boigny. Elle est présente dans ce stade et j'aimerais que les Ivoiriens l'applaudissent. J'aimerais saluer le premier ministre Seydou Diarra, à qui j'ai dit de venir et qui est venu. J'aimerais saluer les représentants des partis politiques qui sont ici présents. Je voudrais vous dire ici que le premier ministre a fait un bon discours. Un grand discours. Je voudrais le remercier, le féliciter. Mais il n'a pas que faire un bon discours. Il a posé des actes pour lesquels je voudrais très publiquement le féliciter. Parce que nous parlons de dialogue, mais on ne dialogue pas seul. Personne ne peut dialoguer seul. Ça s'appelle en français un monologue. Quand nous avons estimé que les résolutions qui venaient du dehors avaient échoué, et que j'ai proposé une nouvelle solution, il fallait que la main tendue soit saisie. Il fallait que quelqu'un me réponde positivement pour que nous puissions discuter. Il a fallu que Soro Guillaume dise oui pour que ce dialogue ait lieu. Soro Guillaume, je te remercie pour ça. Mais il a fallu être encadré. J'ai parlé de ce problème à des amis. Toumani Touré qui est là m'a dit, parle avec Blaise. Quand j'ai parlé avec Blaise, il m'a dit je suis avec Toi. Blaise Compaoré est d'accord, Toumani Touré est d'accord, Soro Guillaume est d'accord. Comme dirait l'autre, voilà le dialogue direct. C'est comme ça que nous avons commencé à parler. J'ai parlé de Soro, il a dit oui et nous avons effectivement commencé. Mais il faut saluer l'UEMOA et la CEDEAO. Il faut saluer l'UEMOA et la CEDEAO parce que les réunions qui ont eu lieu à Ouaga, les réunions de l'UEMOA et de la CEDEAO ont d'abord analysé notre idée de discuter directement pour aboutir à un résultat. Je salue tous les représentants de ces deux organisations, il y a Ibn Chambas qui est ici, je le salue. Oui, nous sommes en train d'aller à la paix. Oui, nous sommes à la paix. Je voudrais dire aux Ivoiriens qu'aujourd'hui la paix que nous recherchons tant, cette paix est là. Que ceux de Bouaké viennent à Bouaké tranquillement, que Fologo aille à Sinématiali dans son village, que ceux de Ferkessédougou aillent au village, que ceux de Korhogo aillent à Korhogo, que Bleu-Lainé aille à Man, chez lui, que ceux de Danané aillent à Danané, que ceux de Zouan-hounien aillent à Zouan-hounien. Voilà ce qu'il faut dire. Aujourd'hui, c'est la paix. La guerre est finie. Peuples de Côte d'Ivoire, la guerre est finie. La guerre est finie, répétez après moi, la guerre est finie. C'est tout ce que je suis venu vous dire. C'est tout ce que je suis venu vous dire aujourd'hui. Le 06 Août, je m'adresserai à la nation ivoirienne. Je voudrais dire au Premier ministre Soro Guillaume qu'il nous faut transformer les c?urs. Il nous faut achever le travail commencé. Achever pour organiser les élections. A partir d'aujourd'hui, nous sommes dans les préparations des élections. Oui, il nous faut aller aux élections vite, vite, vite Immédiatement après la fête de l'indépendance, je donnerai des consignes au premier ministre pour qu'il prenne des dispositions pour que nous fassions vite. Et que nous réalisions très rapidement le reste de l'accord. Parce que l'accord, ce n'est pas seulement le dialogue direct. L'accord, c'est le service civique et beaucoup de choses. Donc je vais lui donner des consignes pour qu'on aille vite. Pour qu'on aille vite et que la Côte d'Ivoire ne soit plus regardée de travers. Chers amis, chers frères, je vous salue d'être venus, d'avoir sacrifié une journée de travail. Je vous salue tous. Toumani Touré, Gnassingbé Mais il y a des amis aussi qui viennent de très loin. Parce que, entre Bamako et ici, entre Ouaga et ici, entre Lomé et ici, entre Cotonou et ici, entre Niamey et ici, Niamey c'est un peu loin quand même. Entre le Sénégal et ici, le Sénégal est à trois heures, Guinée Bissau est à deux heures d'ici. Mais ceux qui viennent de loin, de Pretoria, je vous salue d'être venus. Ceux qui sont venus de Luanda, je vous salue et je vous remercie. Chers amis, chers frères, la paix est là. Il faut que tous les croyants adressent une prière à Dieu pour lui demander de conserver la paix pour la Côte d'Ivoire. Pour lui demander d'étendre sa main sur la Côte d'Ivoire, pour que ses grâces abondent et surabondent sur la Côte d'Ivoire. A vous tous, les croyants, je vous demande d'adresser une prière, une supplique à Dieu. De lui dire qu'il nous a appris que la violence est mauvaise, elle est une mauvaise pensée et elle est mauvaise, il faut qu'il nous garde dans la paix car c'est dans la paix que la Côte d'Ivoire sera une grande nation. Je vous demande de le faire. Que Dieu qui a amené nos amis jusqu'ici pour célébrer cette journée les raccompagne tranquillement dans le creux de sa main jusqu'à chez eux. Que Dieu bénisse la Côte d'Ivoire tout entière, que Dieu bénisse tous les enfants de la Côte d'Ivoire, que Dieu bénisse toute l'Afrique. Je vous remercie.
Propos recueillis sur la 1ère
par Jules Claver Aka

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023