mardi 31 juillet 2007 par Le Nouveau Réveil

Une rencontre à la hauteur des attentes de la base. Le Bureau politique du RDR, tenu le samedi dernier au siège du parti et présidé par Alassane Ouattara, aura été celui de la clarification. Et surtout de la détermination. Sept longues heures durant (de 9h à 16h), les membres de cette instance politique ont passé au peigne fin toute l'actualité du pays. Mais également se sont prononcés sur la vie et le fonctionnement de leur formation politique à l'approche des échéances électorales. La volonté pour les Républicains, qui ont répondu massivement à l'appel du parti, a été affichée au cours des échanges à huis clos par leur président. Alassane Ouattara a annoncé, selon un participant à la réunion du Bureau politique, qu'il était prêt pour le "combat" de la libération des médias d'Etat. Et en particulier, la télévision. Le président s'est dit déterminé à libérer la télévision. Il a dit que si le Premier ministre ne prend pas de dispositions pour que la télévision soit impartiale, il conduira une manifestation. " Même s'il faut que j'aille en prison " a menacé le leader du RDR, selon notre information. Dans les échanges avec les participants au Bureau politique de samedi passé, le président du RDR a eu une adresse particulière à l'endroit de la jeunesse. Convaincu qu'il s'agit d'une frange importante de ses militants, ADO s'est approprié les préoccupations et les problèmes de sa jeunesse. Il a d'ailleurs demandé au précédent président du RJR, Joseph Odjé Tiakoré de lui produire un mémorandum sur la question.
La résolution 1765 de l'ONU adoptée par le Conseil de Sécurité le 16 juillet dernier n'a pas échappé à la vigilance du RDR. " Le Bureau politique considère que la résolution 1765 marque un recul de l'ONU " avant d'ajouter que cette suppression " pourrait être interprétée comme un renoncement à l'ambition affichée jusqu'alors par les Nations Unies, à savoir, l'organisation d'élections transparentes et démocratiques devant favoriser le retour à la paix et à la stabilité "
L'attentat contre Soro Guillaume, le 29 juin à Bouaké, la persistance de la crise ivoirienne et la dégradation des conditions de vie des Ivoiriens, la recrudescence de l'insécurité, la vie et le fonctionnement du RDR, ont été autant de points sur lesquels ont porté les débats. Auparavant, dans son discours avant l'ouverture des débats, la Secrétaire Générale, Mme Diabaté, a dressé un bilan à mi-parcours du parti. " Il apparaît ainsi qu'au total, près de 90% des résolutions sont soit réalisées, soit en cours de réalisation, en l'espace seulement de quinze mois " s'est-elle félicitée. Pour sa part, et en se fondant sur les chiffres avancés par son numéro deux, le président Ouattara a noté la bonne santé de son parti. " En faisant un calcul rapide, on a plus de 700 mille militants dans les fichiers. Je ne sais pas s'il y a un parti qui peut faire mieux. Souvenez-vous qu'aux élections calamiteuses de 2000, le chef de l'Etat actuel a été élu avec près 500 mille voix. On peut donc dire aujourd'hui que le RDR a le double des voix du chef de l'Etat au moment de son élection. C'est-à-dire que nous sommes en train de construire un grand parti, implanté partout en Côte d'Ivoire. Et fondamentalement prêt pour la victoire aux prochaines élections", a fait savoir le président du RDR.
Yves M. Abiet

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