Les 23 et 24 juillet à Grand-Bassam, les ambassadeurs ivoiriens en poste dans la zone Afrique ont posé le diagnostic de la diplomatie de leur pays. Ils ont arrêté des mesures qui doivent être traduites en actes pour redorer l'image de la Côte d'Ivoire.
Traduire en actes les conclusions de leurs travaux. C'est le défi qui se pose aux ambassadeurs ivoiriens de la zone Afrique à l'issue de la conférence qui les a réunis les 23 et 24 juillet à l'IIAO de Grand-Bassam. Vous ne devez ménager aucun effort pour rechercher la solidarité et les appuis de nos frères africains, afin d'aider notre pays à retrouver sa place jadis enviée de locomotive économique dans la sous-région ouest africaine ou encore comme l'un des pays émergents en Afrique, a dit mardi le ministre des Affaires étrangères Youssouf Bakayoko, à la clôture de la conférence. Il a exhorté les ambassadeurs et chefs de mission à donner à la diplomatie ivoirienne toute la place qui lui revient dans la stratégie de la consolidation de la paix, l'apport de ressources nouvelles, la relance de l'économie nationale et la reconstruction de la Côte d'Ivoire. Dans leur diagnostic, les ambassadeurs de la zone Afrique ont admis que l'image de marque du pays a été ternie par une campagne internationale de dénigrement systématique notamment sur les questions des droits de l'Homme, de la xénophobie et de trafic des enfants. Pour redorer cette image, ils proposent d'organiser des colloques, séminaires, conférences à l'intention des leaders d'opinion, les autorités officiellesde leurs pays d'accueil. Les ambassadeurs estiment aussi qu'il faut nommer des diplomates de carrière qui doivent avoir une bonne tenue. Ils ont souhaité que les promesses de financement (193 milliards F Cfa) faites à l'issue de la table ronde du 18 juillet à Abidjan se traduisent en actes concrets. Les représentants de l'image de la Côte d'Ivoire à l'extérieur ont pris l'engagement de remplir avec efficacité la mission qui leur est confiée. La conférence a dénoncé le fait de ne pas être tenus informés des évènements majeurs survenant en Côte d'Ivoire. Pour combler cette lacune, ils ont souhaité la mise en place d'une connexion Internet sécurisée entre le département central et les ambassades. Ils ont souhaité, entre autres doléances, la sécurisation de l'environnement des affaires, la refonte des textes législatifs et réglementaires en matière de promotion des investissements afin de les rendre plus attrayants qu'ils ne le sont actuellement Selon le rapport de synthèse, la conférence a invité tous les ambassadeurs à fournir, dans les plus brefs délais possibles, à ces deux représentants, (Leurs Excellences les ambassadeurs Ahipeau Guébo Noël et Dalo Gbouabré, désignés pour élaborer un code de déontologie de la profession diplomatique), les informations utiles sur l'expérience en la matière de leurs pays d'accueil. Les diplomates ont déploré l'insuffisance criarde de moyens financiers, matériels et humains. Du 17 au 23 septembre se tiendra à Abidjan une conférence des consuls honoraires de Côte d'Ivoire pour leur permettre d'apporter leur pierre à la reconstruction post-crise.
Bakayoko Youssouf