vendredi 27 juillet 2007 par Le Patriote

Il doit être heureux et comblé . Le Président français, Nicolas Sarkozy, lui a enfin envoyé un émissaire. Selon de bonnes sources, le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo a effectivement reçu, le 10 juillet dernier à Abidjan, Bruno Joubert. Celui-ci est Conseiller diplomatique adjoint à la Présidence de la République. Dans les faits, il est le patron de ce qu'on appelait sous les autres Présidents, ?'Cellule Afrique de l'Elysée''. Il y travaille avec MM. Rémi MARECHAUX et Romain SERMAN, tous deux Conseillers techniques à la Présidence de la République. A l'Elysée, on dit que ces trois traitent des questions liées au continent africain. C'est dire que cette visite, au Chef de l'Etat Laurent Gbagbo, n'avait rien d'une diplomatie parallèle. Même si la rencontre s'est tenue loin de cameras et appareils photos, il s'agissait bel et bien d'une mission officielle commandée par le Président Nicolas Sarkozy. Selon les mêmes sources, le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo s'est montré très difficile au début de l'entretien. Il a clairement expliqué à Bruno Joubert qu'il n'attendait rien de la France encore moins du Président Sarkozy. Papier en main, pour être certain de n'oublier aucune recommandation de son mandataire, M. Joubert a donc expliqué à M. Gbagbo que Nicolas Sarkozy n'avait aucun a priori en ce qui concerne la crise ivoirienne . Et, que ce qui importe à la France, c'est que les dossiers importants du processus de paix comme l'identification, le DDR, le processus électoral soient conduits diligemment et avec équité. Bref ! Que la France et Nicolas Sarkozy attendent des signes forts et concrets de la Côte d'Ivoire et de Laurent Gbagbo. Un discours, selon notre source, qui a détendu et semblé satisfaire le Chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Le Chef de l'Etat a alors expliqué que lui n'avait aucun a priori mais souhaite que Nicolas Sarkozy soit un Président de rupture. Mieux, il s'est dit disponible pour rencontrer le Chef de l'Etat français partout pendant son périple africain. Une passerelle existe donc dorénavant entre les deux chefs d'Etat. Et il n'est pas à exclure une rencontre dans les semaines à venir entre eux. Au reste, cette visite démontre la volonté de l'Elysée de ne pas laisser l'initiative au Quai d'Orsay dans le dossier ivoirien.

KIGBAFORY Inza

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023