vendredi 27 juillet 2007 par Le Patriote

Management des services publics, retour d'expérience des raisons d'espérer . Ce thème, titre de l'ouvrage du ministre de l'Economie et des Finances, a fait l'objet d'une conférence publique le mercredi dernier, à l'amphithéâtre Laurent Gbagbo de l'ENA (Ecole nationale d'administration). En présence d'une centaine d'élèves de l'Ena (tous cycles confondus), le ministre Charles Koffi Diby, a donné un véritable cours magistral à ces apprenants. Selon lui, tout ce qui a été fait au Trésor public n'est pas le fait du hasard. Il s'agit d'actions qu'il a concoctées lors de la présentation de l'appel à candidature en 2001. Aux énarques, il a expliqué que, l'infrastructure déterminant la superstructure, il importe que les travailleurs évoluent dans un bon environnement pour que les résultats soient les meilleurs. Deux étudiants titulaires chacun d'une maîtrise. L'un s'engage dans une entreprise privée, brille et glane des lauriers. L'autre, pris à la fonction publique végète et reste improductif jusqu'à la fin de sa carrière. Si le fonctionnaire évolue dans un environnement piètre, malsain, où il fait chaud, sans climatisation, cela aura une influence très négative sur son rendement. Alors que le travailleur du privé, lui, est dans cadre plus adapté. On peut aisément imaginer les résultats , a illustré M. Diby. A en croire le ministre, le Trésor public qui était une vieille administration avait ses méthodes et ses pesanteurs. Mais j'ai indiqué d'entrée au personnel que je suis venu conduire une action incolore, inodore, saine et pure. Je ne suis pas venu gérer les idéologies politique, religieuse, ethnique. Je ne suis pas venu gérer les épiphénomènes, mais les phénomènes. Mon ambition, c'est comment rendre notre Trésor public responsable et crédible . M. Diby a relevé avoir fait le toilettage de tous les bâtiments du Trésor pour que cette régie inspire confiance. Il n'a pas manqué de souligner qu'il a démis de ces fonctions un agent pour mauvais entretien des locaux de sa trésorerie. Car la rigueur devait désormais habiter chaque fonctionnaire de cette régie. Avec en prime, le sens aigu de la responsabilité, de la morale et de la loyauté et du respect de l'autre. Nous avons même organisé un séminaire à Yamoussoukro où toutes les couches professionnelles du Trésor public étaient présentes , a affirmé le ministre. Pour lui, tout le monde a droit au respect et à l'affection dans l'entreprise. Indiquant que la gestion ne doit pas fonctionner comme une girafe, c'est-à-dire, la tête qui est la Direction, très éloignée du reste du corps (le personnel). Mais plutôt comme un serpent boa où l'on sent l'harmonie entre toutes les composantes du service. M. Diby a expliqué que c'est un véritable plan d'actions qui a été mis en place au Trésor public avec un plan de carrière, un code de déontologie, l'édition de plusieurs guide (payeur, vérificateur, etc.). Ajouté à cela, la création d'un comité de nomination pour encourager les compétences, l'instauration de Aster (un logiciel de contrôle qui permet à l'Etat d'être géré comme une entreprise privée). M. Diby a révélé que la Côte d'Ivoire est le seul pays en Afrique de l'ouest à en posséder. Ce qui a permis de restituer la noblesse du métier et garantir la crédibilité de la signature de l'Etat. Mais sachez une chose, la collaboration intelligente doit prévaloir au sein de toute entreprise et la culture de l'humilité doit guider tout chef d'entreprise, a-t-il dit à l'endroit des élèves. Ces derniers ont eu droit à la dédicace de l'ouvrage du ministre Diby.
Jean Eric ADINGRA

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