vendredi 27 juillet 2007 par Notre Voie

On peut gérer une administration publique et obtenir de bons résultats comme si on gérait une entreprise privée. Le tout réside dans le management des hommes. Telle est la conviction que le ministre de l'Economie et des Finances, Charles Koffi Diby, a voulu partager, le mercredi 25 juillet dernier, avec la promotion 2007-2008 de l'Ecole nationale d'administration, à l'occasion de la dédicace de son oeuvre Management des services publics, retour d'expérience... Des raisons d'espérer ?. Au cours de la conférence-débat qui a constitué la première partie de cette cérémonie, le conférencier du jour a souligné l'importance de l'environnement social dans l'entreprise. Un bon cadre plongé dans un mauvais environnement de travail est emmené progressivement à devenir médiocre. Ce n'est pas une fatalité que l'administration publique est décriée. On ne donne pas souvent les moyens aux agents de s'épanouir, de montrer ce qu'ils sont capables de faire. Mais s'ils sont placés dans d'excellentes conditions de travail et s'ils savent ce qu'ils ont à faire, ils deviendront de bons agents. Celui qui travaille dans la chaleur ne peut pas fournir un bon rendement, de même que celui qui évolue dans un local délabré. J'ai fait renvoyer un comptable parce qu'il n'a pas bien entretenu les locaux de sa trésorerie. Alors qu'on avait mis les moyens à sa disposition. Comment les contribuables peuvent-ils lui faire confiance si les locaux mêmes sont douteux ??, a-t-il expliqué. Partant de l'expérience du Trésor, il a expliqué comment cette régie est devenue très responsable et crédible aux yeux de l'opinion publique : réunions avec le personnel pour définir la ligne de conduite de l'agent, séminaires sur le devenir du Trésor, publications d'ouvrages de référence (Le guide du payeur?, Le guide du vérificateur?), réhabilitation des infrastructures, formation d'un comité de nomination, formation continue etc. ; On doit dire à l'agent ce qu'il a à faire et non l'étouffer. Au trésor, j'ai tenté de gérer le personnel loin des épiphénomènes et des considérations tribales, politiques et religieuses. Ce qui importait à mes yeux, c'étaient le travail et la crédibilité de l'institution. C'est pourquoi je vous recommande, non cette gestion qui fonctionne comme une girafe avec la tête très loin du reste du corps, mais celle qui avance comme un serpent boa où le dynamisme de mouvement et la participation de chacun est nécessaire?, a-t-il dit. Aujourd'hui, le Trésor inspire confiance et le taux de prévarication est réduit à néant. C'est cette expérience que le ministre Diby a transcrite dans son ouvrage qui se présente, selon lui, comme un testament à la postérité?.







J-S Lia liasylve@yahoo.fr

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023