L`Ecole de football Yéo Martial ne jouera pas les demi-finales de la coupe nationale de football, édition 2007. Les poulains de Silué Yélato sont tombés hier les armes à la main, au stade Félix Houphouet-Boigny, à l`issue de l`épreuve des tirs au but (4-2) face à l`Asec mimosas. Jusqu`à la 82ème minute de la partie, ils tenaient pourtant la qualification. Mais par la faute de leur gardien, Soumahoro Samouka, ils se sont fait remonter.
Quand le match démarre, on se demande comment va se comporter l`EFYM, équipe de D2, face au favori qu`est l`Asec qui fait ses armes en Ligue 1 ? Les valeureux écoliers qui veulent faire un pied du nez aux Jaune et Noir jouent sans complexe. Ils mordent dans le ballon, disputent chaque pouce de terrain à Arthur Kocou Valery et ses camarades. Une de leurs attaques aurait pu être sanctionnée par un penalty à la 28ème minute, mais Djétouan Ahui, le maître du jeu, en décide autrement alors qu`un joueur bleu et jaune est irrégulièrement stoppé dans la zone de vérité de l`Asec. A la 31ème minute, l`EFYM manque de peu d`ouvrir son compteur. L`Asec qui ne se porte pas bien depuis quelques semaines se montre également incapable de prendre l`avantage au score. C`est donc le plus normalement du monde que la récréation est sifflée à zéro partout. Ce qui n`est guère du goût des Actionnaires qui grognent dans les tribunes.
Le match repart avec plus d`engagement et de détermination des joueurs de l`EFYM qui ont tout à prouver et rien à perdre. A la 63ème minute, l`équipe chère à Ervé Siaba est récompensée de ses efforts. Sur un acte irrégulier d`un joueur de l`Asec, Djétouan Ahui accorde un coup-franc aux Bleu et Jaune. Traoré Adama est à la man?uvre. Des 30 mètres, il expédie un boulet de canon sur lequel Kaboré Mohamed, le dernier rempart mimos, ne peut absolument rien. Un but d`une grande beauté que salue le public.
Piquée au vif, l`Asec réagit promptement et égalise deux minutes plus tard. Mais la réalisation n`est pas validée par l`arbitre. Au grand étonnement de nombre de spectateurs qui se demandent ce qui a bien pu se passer. L`Asec qui a entre temps enregistré l`entrée sur l`aire de jeu de son buteur Iddrisu Abdul Nafiu pousse pour refaire son retard. La défense de l`EFYM subit mais ne rompt pas. Les minutes s`égrènent. L`inquiétude gagne le camp des mimos et de leurs supporters qui n`envisagent même pas ce scénario catastrophe qu`est l`élimination par l`Ecole de football Yéo Martial. Ils sont sortis du pétrin par l`inculture de Soumahoro Samouka, le dernier rempart des Bleu et Jaune. Sur une offensive de l`Asec, il se couche bien sur le ballon. Attaquants mimos et défenseurs de l`EFYM remontent tous et attendent sa relance. Mais plutôt que de se dégager, il perd intentionnellement le temps. Il transgresse la règle qui veut que le gardien ne soit pas couché sur le cuir plus de cinq secondes. Fort logiquement, il est sanctionné par l`arbitre qui siffle un coup-franc derrière le point de penalty. Le moment de la délivrance est certainement arrivé pour les Mimos. Le mur de l`EFYM est placé sur la ligne de but. Les Actionnaires retiennent leur souffle. Adegoke Mutiu pousse le ballon pour Iddrisu Nafiu dont la frappe finit sa course au fond des filets de Soumahoro Samouka à la 84ème minute. Ils peuvent alors souffler. La fin du temps réglementaire est sifflée sur ce score de parité (1-1). On passe alors directement à l`épreuve des tirs au but pour départager les deux équipes. Koné Kouamatien Emmanuel donne des sueurs froides aux Actionnaires en ratant son essai. Le joueur de l`EFYM ne fait pas mieux. Son tir est repoussé par Kaboré Mohamed. La série se poursuit. La suite est favorable à l`Asec qui s`impose par 4 tirs au but à 2.
Les Mimos qui ont obtenu leur ticket aux forceps joueront dimanche la demi-finale contre le Réveil club de Daloa qui est d`un autre calibre.
Roger Okou Vabé
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