Image forte de sens que celle qui s'est déroulée en début de soirée hier, sur l'esplanade du Centre régional des ?uvres universitaires (CROU), à l'université d'Abidjan-Cocody.
Les ministres Cissé Bacongo, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et Komoé Augustin, de la Culture et de la Francophonie, y ont procédé à la destruction d'un graveur.
Assistés, pour cet acte symbolique, de Serges Koffi, secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI) et de Gadji Céli, président de l'Union des artistes de Côte d'Ivoire (UNARTCI). Un acte qui marque l'engagement de la Fesci à combattre la piraterie aux côtés du Bureau ivoirien des droits d'auteur (BURIDA). L'engagement solennel a été pris par Serges Koffi pour que les cités universitaires ne soient plus des bases arrières de la duplication à grande échelle de cassettes et CD, illicites. N'acceptons pas de porter le fardeau de la bêtise des autres, a t-il martelé à l'endroit des nombreux étudiants présents qui ont bravé la pluie diluvienne afin de marquer leur soutien indéfectible à cette action. Le secrétaire général de la FESCI a tenu à signifier que la récréation était finie pour les pirates.
M. Obou Armand, administrateur provisoire du Burida a, de son côté, décidé d'accéder à la requête des étudiants et élèves en leur offrant séance tenante, un kiosque dans lequel ils pourraient se procurer des supports licites à des prix préférentiels. Il a promis d'étendre cette opération à toutes les autres résidences universitaires. Les ministres Cissé Bacongo et Komoé Augustin ont salué cet acte patriotique qui, à coup sûr, redorera l'image ternie des étudiants que l'on traite si facilement de violents et de pirates.
Hervé Koutouan