vendredi 27 juillet 2007 par Fraternité Matin

Le président du Conseil général de Bouaké, Jean-Claude Kouassi, a estimé hier que la cérémonie de la flamme de la paix qu'accueille son département est exceptionnelle. C'est un signe très fort que nous applaudissons et que nous saluons, s'est écrié l'ancien ministre. Et d'expliquer que de mémoire de fils de Bouaké, c'est la toute première fois que cette ville recevra, sur le même plateau, de nombreux Chefs d'Etat. M. Kouassi faisait ainsi allusion aux présences annoncées des Présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso, Thabo Mbeki d'Afrique du Sud, Yayi Boni du Bénin, John Kufuor du Ghana (par ailleurs président en exercice de l'Union africaine), Faure Gnassingbé du Togo, aux côtés du Président Laurent Gbagbo. Le président du conseil général que nous avons interrogé sur sa compréhension de la flamme de la paix a expliqué que pour lui, cette cérémonie vise à réunir un échantillon de la Côte d'Ivoire à Bouaké pour brûler les armes Les militaires belligérants ont choisi de faire la paix en présence de prestigieux témoins pour dire qu'ils renoncent à se combattre. Pour lui, le bûcher de la paix marque aussi la réunification de la Côte d'Ivoire. Et pour cause ! Depuis son investiture, soutient-il, le Président Laurent Gbagbo n'a pu venir à Bouaké. Sa venue ici à la faveur de la flamme de la paix est le signe que la Côte d'Ivoire retrouve tout son territoire. L'ancien ministre veut croire en la sincérité des acteurs de cet événement pour qu'il soit effectivement le point de départ pour le pays de retrouver la paix.
Pour mobiliser ses administrés à participer à la fête et à réserver un accueil des plus francs et exceptionnels aux hôtes de marque de sa capitale, Jean-Claude Kouassi dit avoir formé sept équipes qui sillonnent tout le département. Tandis que la localité de Bouaké a été divisée en trois zones pour mieux cibler les populations et y faire une sensibilisation de proximité. Et de se réjouir : Les populations sont plus que réceptives au message que nous leur adressons et elles sont bien déterminées à venir magnifier la paix. Chacun des dix-huit cantons, poursuit-il, a promis d'envoyer mille personnes à Bouaké. Une mobilisation et une détermination qui ne manquent pas de faire craindre quelques difficultés à notre interlocuteur. Le président du conseil général craint, en effet, que le 30 juillet, les populations n'attendent vainement ou longuement les cars chargés de les transporter jusqu'à Bouaké. Ou qu'elles ne soient abandonnées à elles-mêmes une fois la cérémonie terminée. Il n'en fallait pas plus pour que M. Kouassi appelle la commission transport à la rigueur et à la vigilance pour que les populations ne soient pas frustrées dans le cadre de la fête.

Pascal Soro
Envoyé spécial à Bouaké

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