Vingt paires de bottes, 20 imperméables, un réfrigérateur, 20 glacières, 20 seringues, 20 boîtes d'aiguilles, 2 motos, un minimum de 50.000 doses de vaccins, 382.028 F pour la sensibilisation et 90.715 F pour le transport de matériel. Le tout, d'une valeur totale de 4.384.140 f. C'est le contenu du kit de matériel que chacun des huit cabinets vétérinaires privés a reçu pour le démarrage de la campagne de vaccination obligatoire du bétail dans la région nord contre la Péripneumonie contagieuse bovine (PPCB) et la Peste des petits ruminants (PPR). L'opération d'un coût de 409.396.738 FCFA est financée par l'Union européenne et la FAO pour renforcer la sécurité alimentaire des populations affectées par la crise en Côte d'Ivoire à travers l'amélioration de l'état sanitaire du bétail et ce, grâce à l'exécution d'un programme de vaccination afin de réduire non seulement l'incidence prévalence des maladies mais aussi soutenir les activités des cabinets vétérinaires privés installés en clientèle rurale et réactiver les laboratoires. La cérémonie d'ouverture de cette campagne s'est déroulée ce vendredi 20 juillet au centre culturel Womiengnon en présence des autorités municipales et des Forces nouvelles. Elle a été suivie de la visite des locaux réhabilités du Laboratoire régional de LANADA (Laboratoire national d'appui au développement agricole). C'était sous le patronage du Premier ministre et sous la présidence du Dr Douaty Alphonse , ministre de la Production animale et des Ressources halieutiques. Elle était placée sous le signe de la réunification du pays. Le choix de Korhogo par les organisateurs de cette cérémonie s'explique par le fait, a précisé le Docteur Souleymane Fatiga, représentant le ministre Douaty, que la région des Savanes est le principal pôle de développement agropastoral de notre pays. En effet, il faut retenir que le pays compte 11 millions d'hectares de pâturages et l'élevage est pratiqué dans des centaines de milliers d'exploitations avec une forte concentration dans les régions du Nord qui abritent 75 % des bovins et 50% des petits ruminants. La crise survenue en 2002 a accentué les difficultés du secteur et aujourd'hui la Côte d'Ivoire reste un importateur de viande. La production nationale qui couvrait 57 % des besoins en 2001 couvre maintenant 44 %.
Martial Niangoran
Correspondant régional