vendredi 27 juillet 2007 par Fraternité Matin

Le médecin bulgare d'origine palestinienne Achraf Joumaa Hajouj, libéré mardi avec cinq infirmières bulgares après huit ans passés dans les prisons libyennes, a affirmé jeudi qu'ils y avaient été traités comme des animaux?. Trois jours après l'arrivée des praticiens en Bulgarie, pays dont il a acquis la nationalité récemment, le médecin a pour la première fois révélé des détails des tortures subies lors des interrogatoires de police en 1999.
Nous avons été longuement torturés, avec des électrochocs, battus, privés de sommeil, drogués. Pendant dix mois, ma famille ne savait pas si j'étais vivant ou mort?, a-t-il raconté à Sofia à des journalistes. On nous gardait dans un centre de dressage pour chiens, chacun de nous en cellule séparée?, a-t-il ajouté. Les tortures et mauvais traitements visaient à faire avouer aux praticiens qu'ils avaient inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants de l'hôpital qui les employait à Benghazi, dans le nord de la Libye. Pendant un an, le médecin a dû dormir à genoux, les bras menottés dans son dos. Et si sa tête retombait, il recevait un coup de pied au visage. J'ai écrit sur le mur de ma cellule: ?L'espoir demeure jusqu'au bout' et ?Je serai un os dans votre gorge jusqu'à la fin de ma vie'?, a-t-il raconté. Selon lui, les tortures ont été particulièrement cruelles pour lui-même et pour deux infirmières - Nassia Nenova et Kristiana Valtcheva - afin de les forcer à se déclarer coupables. En guise de signature, ses empreintes digitales ont été apposées de force sur une feuille blanche alors qu'il avait les mains menottées.

AFP

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