vendredi 27 juillet 2007 par L'intelligent d'Abidjan

La présence en Lybie de Cecilia Sarkozy, dans les négociations pour la libération des infirmiers bulgares et du médecin palestinien, sans le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner, était une simple " fausse alerte diplomatique. En réalité, Cecilia Sarkozy n'a joué aucun rôle important pour la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien. Aussi, le rôle d'humanitaire de Cecilia Sarkozy évoqué par Paris, n'a convaincu personne. Sauf l'opinion française qui ignore encore le rôle de l'épouse d'un chef d'Etat français. Un débat que tout le monde peut enrichir, en consultant les archives de la constitution de l'Etat français : il s'agit de savoir, dans la constitution française, si l'épouse du chef de l'Etat français peut jouer le rôle de facilitateur dans une crise politique, ou dans l'exécution d'un plan de restructuration de l'Etat français. En attendant, l'UMP est très satisfaite, parce que Cecilia Sarkozy s'est avérée très excellente " envoyée spéciale " de la France pour le règlement du " conflit médical " qui opposait la Lybie à la Bulgarie. Mais à l'analyse, la présence de l'épouse du chef de l'Etat français en Libye, a été une " fausse man?uvre " diplomatique de l'Elysée qui savait depuis longtemps que les infirmières bulgares et le médecin palestinien seraient libérés, mais cela grâce à une intense diplomatie de l'Union européenne depuis 2005. Cecilia Sarkozy, qui refuse d'ailleurs, toute déclaration à la presse, sait depuis bien qu'elle ne dispose d'aucun atout diplomatique pour débloquer une affaire aussi complexe qui dure depuis 8 ans. Soyons honnêtes : la libération des infirmières bulgares et du médecin palestinien est un succès diplomatique de l'Union européenne. En brandissant la " fausse alerte diplomatique ", la France a fini par avaliser le principe qu'il s'agissait simplement d'un alarmisme volontairement politique, pour faciliter la rencontre de Nicolas Sarkozy avec le guide libyen Mouammar Kadhafi. Le succès de la présence de l'épouse du chef de l'Etat français en Libye, est le résultat de ces accords sur le Nucléaire civil, dont le calcul économique renforcera les caisses de l'Etat français. Cette relance, de la coopération France-Libye, marque un point important, pour le nouveau visage politique de la France, dans ses relations avec le monde arabo-musulman. La rentabilité financière viendra après, comme par exemple la couverture totale de la Libye en eau potable. Mais ce qu'il faut retenir, c'est qu'en matière de transparence, un pas a été franchi par la France pour s'imprégner davantage du mécanisme de gestion de l'espace politique et économique des pays du Maghreb, surtout, la gestion du conflit du Darfour, et de l'Union de la Méditerranée particulièrement préconisée par Nicolas Sarkozy. De fait, la question du déploiement des casques bleus dans la région du Soudan, n'a jamais été acceptée par Mouammar Kadhafi, qui croit que la solution du Darfour est un acquis uniquement soudanais. Ce qui fait dire aux observateurs, que Mouammar Kadhafi, tout en ouvrant son capital confiance à Nicolas Sarkozy, ne pardonnera pas à celui-ci, dans la pratique de la coopération France-Libye, un écart de comportement diplomatique dans la gestion des Affaires intérieures libyennes. Le guide libyen n'a pas encore oublié le vide juridique et diplomatique, laissé par l'ancien président français Jacques Chirac, à l'égard du guide de la Jahamhira libyenne. C'était sous les mêmes tentes à Tripoli, où Nicolas Sarkozy vient de signer les accords de coopération nucléaire et d'industrie de défense.

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