"L`alerte maximum de toutes les Forces de défense et de sécurité nationale est maintenue jusqu`au 12 août. Je vous recommande de rester vigilants pour éviter les infiltrations quand la République se déplacera à Bouaké, restez sourds aux rumeurs d`assassinat, ne vous laissez pas manipuler par les problèmes de grades car le chef de l`Etat, chef suprême des armées, n`a encore rien tranché". C`est en substance les consignes et les recommandations que le CEMA qui était en tournée hier dans les casernes d`Abidjan a faites à ses soldats. La hiérarchie militaire, c`est le cas de le dire, prend très au sérieux la menace d`atteinte à la sûreté de l`Etat ébruitée par la presse récemment. C`est pourquoi, à la veille de la "flamme de la paix" prévue ce lundi à Bouaké, et au moment où cette rumeur se fait plus persistante, le chef d`Etat major des armées, le Général de Brigade Philippe Mangou, à la tête de toute la crème de notre armée, est allé à la rencontre des soldats pour leur parler et surtout leur donner des consignes très strictes. Selon des sources militaires, le CEMA a demandé à ses soldats de rester très attentifs et vigilants "l`alerte doit être maximale, à partir d`aujourd`hui jusqu`au 12 août prochain" a recommandé le Général Mangou comme pour accréditer la thèse que la Grande muette est convaincue qu`un mauvais coup se prépare dans l`ombre contre la République. Et que selon les informations reçues, cette action pourrait se produire entre cette veille de la cérémonie de la "Flamme de la paix" et le 12 août. Mais le Général est plus précis "Je vous demande de ne pas écouter les chants des sirènes. Beaucoup de rumeurs circulent. On veut assassiner le président. Ne les écoutez pas, ne cédez pas à leur complot, restez vigilants. La République sera à Bouaké mais il faut que l`arrière pays soit gardé et surtout bien gardé. Il ne doit pas y avoir d`infiltration" a insisté le CEMA. Il les a aussi exhortés à rester des soldats loyaux, fidèles, engagés pour la cause de la patrie. Le pays est en mouvement vers la paix, ce n`est pas le moment de tenter des aventures qui échoueront à coup sûr.
Pour vraiment rassurer les soldats sur la question ultra sensible des grades des FAFN, le chef d`Etat major a déclaré que le problème n`était pas encore réglé et que le chef suprême des armées qu`est le chef de l`Etat n`a pas encore tranché. Les négociations se poursuivent dans ce sens au nom de la paix et de la réconciliation que tout le monde recherche.
Akwaba Saint Clair