Raoul Djomanssé, alias Amerikin, chanteur et présentateur d'une rubrique à ?'Tonnerre'' a disparu de la scène du showbiz. Nous l'avons déniché. Dans cet entretien, il nous parle de son retour et de ses ambitions.
Amerikin, où êtes-vous passé ?
Je suis dans la cité. Les gens ne me voient pas régulièrement parce que je prépare activement mon nouvel album. Une ?uvre de sept (7) titres qui bouleversera sûrement la hiérarchie. Cet album s'intitule ?'Dieu m'aime''. Le choix du titre n'est pas fortuit. Malgré les difficultés et la méchanceté des gens, je tiens toujours la route. C'est une manière de remercier Dieu. Car sans lui, je n'arriverais pas où j'en suis aujourd'hui. Je le dis parce que l'être humain n'aime pas son prochain. Donc comme je l'ai dit tout à l'heure, cet album est un signe de gratitude à Dieu. Car il a énormément fait pour moi et il continuera à faire.
Dans quelles conditions préparez-vous cet nouvel album ?
Comme d'habitude, je travaille dans de bonnes conditions. J'ai déjà bouclé cinq (5) titres. Il reste à faire les deux derniers et c'est ok. Comme c'est moi-même qui suis le financier, j'attends la fin du mois pour mettre un peu d'argent de côté. Quand un chanteur se produit lui-même c'est de cette façon que vont les choses. Je tiens à souligner que j'ai bénéficié du concours de deux disc-jockeys (DJ) pas trop connus. Parmi ces deux, Matckelo DJ a été celui que j'ai le plus sollicité. Ils m'ont fait un travail propre. J'ai surtout choisi ces disc-jockeys pour éviter la monotonie. Et d'ailleurs, les gens diront que l'album a eu du succès grâce à eux.
Etes-vous parti de ?'Tonnerre'' ?
Jamais ! Vous savez, en matière de production, il faut souvent innover. ?'Tonnerre'' est arrivé à un stade où il fallait apporter de nouvelles choses. C'est pour cette raison qu'on ne me voit plus. A force de voir les mêmes choses, le public et les spectateurs vont s'ennuyer. Donc les responsables ont décidé d'apporter un sang nouveau à la chose. Je salue alors leur esprit d'imagination et de créativité. N'oubliez pas que mes occupations avec le Repmaci me prennent assez de temps. Il me faut aller sur le terrain pour sensibiliser les populations. Ce n'est pas une mince affaire. Donc n'étant pas pour l'instant à ?'Tonnerre'', je travaille tout le temps. J'annonce mon arrivée. Je serai bientôt de retour avec ma rubrique ?'Affaira.com.''.
Qu'est-ce que vous a apporté cette émission ?
Beaucoup. Je précise que je ne suis pas allé à ?'Tonnerre'' pour de l'argent. Il faudra que cela soit clair dans l'esprit des uns et des autres. J'y suis allé pour m'essayer à l'animation. Grâce à cette émission, je connais à peu près les contours d'une interview. Je m'en rejouis énormément. Je suis content de m'entretenir avec des sommités du showbiz que je n'aurais jamais croisés. Je rentre dans les foyers et sans stress, je fais mon travail. Cela me permet de tisser des relations avec des gens. Si cette émission n'existe plus, je peux m'essayer ailleurs avec le peu que je connais déjà. Pour résumer, ?'Tonnerre'' m'apporte beaucoup. Je dois pour ce faire, me perfectionner davantage.
Quelques projets ?
Je vais bientôt tourner un téléfilm et un long métrage qui vont parler d'Amerikin. Par exemple, le téléfilm parle d'une famille de nains. Tout est à leur taille. Je veux parler des chaises, des tabourets, des tables. Quand ils reçoivent un visiteur grand de taille, il leur est difficile de l'installer. Dans ce téléfilm, je vais mettre en exergue la vie des nains. Les gens sauront comment ils vivent quotidiennement. Quant au long métrage, c'est une histoire d'amour. Je veux mettre à nu tout ce qui se passe dans les coins obscurs de la ville d'Abidjan. Très tard dans la nuit, de jeunes garçons et jeunes filles s'embrassent et font plein de choses. Ces scènes ne sont pas sues de tous. Sauf ceux qui sortent le plus souvent dans la nuit. Le long métrage va dire à ceux qui ne sortent pas que voici ce qui se passe dans les coins noirs d'Abidjan. Sans faire la publicité, je sais personnellement que le téléfilm et le long métrage intéresseront les gens.
Revenus un peu à votre nouvel album. Etes-vous resté dans le style ragga murfin ? Ou avez-vous innové ?
Tout est basé sur le ragga murfin, ce rythme avec lequel les mélomanes m'ont découvert. Je ne l'abandonne pas. Mais dans ce nouvel album, je fais un clin d'?il au coupé-décalé. Cela ne veut pas dire que j'ai laissé tomber le ragga murfin. Un artiste doit savoir intervenir dans tous les domaines. Cela est très important. Qui savait que le coupé-décalé allait faire le tour du monde un jour. Au début, les gens ne prêtaient aucune attention au coupé-décalé. Et petit-à-petit, il a pris. En un temps record, il a fait le tour du monde. C'est en cela que je salue une fois de plus la mémoire de son concepteur, feu Douk Saga.
D. D.