mardi 24 juillet 2007 par Le Matin d'Abidjan

L'administration onusienne, on le sait, a frappé fort depuis le week-end dernier au sein de sa mission en terre ivoirienne. Cela sous la forme d'une suspension jusqu'à nouvel ordre du contingent marocain fort de 734 soldats, accusés d'abus sexuels sur des personnes mineures. Une sanction qui vient donner, deux ans après, raison à ''Le Matin d'Abidjan'' qui à l'époque, avait levé le lièvre sur les agissements peu catholiques des agents de l'ONU en Côte d'Ivoire. Pour comprendre au mieux la décision de la maison Ban Ki-moon, nous vous proposons à nouveau l'enquête réalisée plus d'un mois durant, à Abidjan, Bassam, Assouindé, Assinie, où nous avons marché sur les pas des agents de l'ONUCI. Grand angle.

La Côte d'Ivoire est en crise! Abidjan n'est pas en reste. Mais on ne dirait pas. Dans la mesure où les folles nuits de la capitale économique ivoirienne, appelées "Abidjan By night", n'ont pratiquement rien à envier aux nuits chaudes de New York, Paris ou Saigon. De Yopougon à Port-Bouet Vridi en passant par Adjamé, Treichville, Koumassi, Marcory etc., les noctambules abidjanais n'ont aucunement changé d'habitude malgré une crise qui perdure. Bien au contraire, que ce soit à la rue Paul Langevin, Pierre et Marie Curie en zone 4, au Vallon, ou encore sur le boulevard Latrille, de Angré à Cocody, ou dans les artères de Treichville, ces coins les plus chauds d'Abidjan brillent toujours de mille feux la nuit tombée. Et ne manquent pas d'attirer du beau monde. Les agents des Nations Unies qui ont pris officiellement pied en Côte d'Ivoire depuis 2004, n'ont pas échappé pour la plupart, à la vie en rose des nuits de la cité abidjanaise. Il n'y a qu'à se rendre dans les places enflammées d'Abidjan pour s'en rendre compte. A commencer par des endroits dont certains Ivoiriens sont loin de d'imaginer l'existence sur les bords de la lagune Ebrié. Et pourtant ! C'est le cas de ce night club connu sous le nom de "TI-FOLI ". Il est situé en zone 4 sur la rue Paul Langevin, en face de la rédaction d'un quotidien de la place. Vu de l'extérieur, cet endroit n'a pas fière allure. Il ne ressemble pratiquement à rien. Parce qu'apparemment très banal. Mais dès que la porte d'entrée est franchie, le spectacle qui s'offre à vous est à vous couper le souffle. Des jeunes filles en tenue d'Adam et Eve, comme dans le jardin d'Eden, vous accueillent comme des princes. Avec beaucoup d'empressement, elles vous installent confortablement et s'asseyent à vos côtés. Le décor de cet endroit a ceci de particulier qu'à côté de la piste de danse, se dresse un podium supplanté de barres de fer à la forme circulaire comme on en voit sur des terrains de football. Ces barres de fer sont très glissantes. Si elles sont placées là, ce n'est pas fortuit car elles ont un rôle à jouer. C'est contre ces fers là que près d'une dizaine de filles pratiquement nues viennent se glisser en exécutant des scènes érotiques au son et au rythme d'une musique très endiablée. Il arrive que ces danseuses très souples du reste, invitent les clients à une partie de danse. Une autre particularité de ce bar, c'est qu'il dispose d'un salon VIP. Et n'entre pas à cet endroit qui veut. Il faut disposer d'un "passeport" qui s'acquiert à l'achat d'au moins une demi bouteille de liqueur à 17 500 Fcfa (dix-sept mille cinq cent Fcfa). Avec ce laissez-passer, vous avez droit naturellement à divers privilèges, dont celui de disposer d'une jeune fille au choix, prête à vous donner tous les plaisirs sensuels, évidemment contre espèces sonnantes et trébuchantes. Cet endroit, affirment trois des serveuses que nous avons interrogées, "marche très fort malgré la crise." C'est que le "Ti-Foli "a acquis une nouvelle clientèle. "Depuis 2004, nous avons reçu de nouveaux clients qui nous disent chaque fois qu'ils sont là pour aider la Côte d'Ivoire à sortir de la crise. Ils sont de l'Onuci ", soutient une des barmaids. Le premier week-end, lors de notre passage en ce lieu, nous n'avons pas pu voir ces agents qui ont fait pourtant de cet endroit leur maison, comme le dit la jeune fille. La raison, on était à une semaine de la date fatidique du 30 octobre, ajoute-t-elle. Par conséquent, tout le monde était sur sa garde, de sorte que beaucoup de personnes n'ont pas osé mettre les pieds dehors. Mais qu'à cela ne tienne! Une quinzaine de jours plus tard, nous y retournons. Notre attente n'est pas longue. Trois hommes sortent, presqu'ensemble, du salon privé suivis de jeunes filles avec des bouteilles de whisky quasiment vides en main. Notre contact, qui était parmi ces demoiselles, nous confiera plus tard que c'étaient bel et bien les gens dont elle nous avait parlé. Visiblement fatigués, ces trois messieurs sortent illico, et empruntent un taxi. Non loin de là, se trouve un bar, avec quasiment le même décor: salon privé, barres de fer glissantes... Trois week-ends d'investigation en cet autre endroit nous ont permis de voir que nombreux sont les agents des Nations Unies qui fréquentent ce night club dans lequel sexe et alcool sont bien placés au menu. D'ailleurs, un agent d'une structure spécialisée de l'Onu avec qui nous avons échangé sur les agents des Nations Unies qui aiment bien ces endroits de haute perversité n'a pas caché son sentiment sur le sujet: " Ce que font les agents de l'Onu à Abidjan est très grave. Ils sont de plus en" plus fréquents dans les lieux où il n'y a que l'alcool et le sexe ". Au "Rubis", toujours en zone 4, l'un des responsables dont nous taisons volontairement le nom a souligné qu'aujourd'hui le business du sexe marche tellement qu'il a passé des commandes "de femmes" en provenance d'Asie (Thaïlande, Corée...) et d'Europe de l'Est (Roumanie) qui travaillent à son compte. " C'est mon business. Et je gagne gros", insiste-t-il. Il a dit que la crise que traverse la Côte d'Ivoire est une des raisons de cette flambée du commerce du sexe. Parce que, poursuit-il "ceux qui sont venus pour travailler dans le cadre de cette crise adorent ça ". En effet, dans tous ces endroits, les bars comme" "Taxi Brousse", "Chez Chantal", au "St Germain", à "la Planta", en zone 4 ou à Bietry, les voitures 4x4 blanches estampillées "UN" sont de plus en plus visibles. Fait notable, pour la plupart, ces engins ne garent pas devant les nights. Les conducteurs prennent soin d'aller stationner bien loin, dans un endroit moins visible. A Marcory Remblais, à Treichville où nous sommes rendus dans le cadre de cette enquête, le sexe n'a pas droit de cité dans les nights. Ici, c'est l'alcool qui coule à flots. Dans la commune du maire Diagou Gomont, deux endroits ont retenu particulièrement notre attention. Il s'agit des bars climatisés "l'Euro" et le "Select". Le premier est situé dans les environs d'une station d'essence à Aghien, tandis que le second, en bordure de route, jouxte le célèbre maquis" Couper décaler". Dans ces deux endroits, les agents de l'Onu sont des rois. Et les propriétaires ou gérants des lieux n'hésitent nullement à dire que les fonctionnaires de l'Onu sont les meilleurs. Et qu'ils sont toujours les bienvenus. Au "Select", c'est pratiquement le QG d'un des animateurs de la radio des Nations unies en Côte d'Ivoire, Onuci FM. Ancien animateur de la Rti, il y va presque tous les jours en compagnie d'autres collègues. Ainsi que bien d'autres fonctionnaires de l'Onu à qui il se plait à expliquer les choses. La plupart du temps, ces clients particuliers restent si longtemps que la gérante du coin, une jeune dame très connue dans le milieu des journalistes culturels, est formelle: " Ce monsieur là et son monde, même les jours ordinaires, lorsqu'ils arrivent ici, ils n'ont plus envie de sortir du bar". Autre endroit prisé par les fonctionnaires des Nations unies, c'est le "Black and white" situé dans la commune du maire Amichia.

Aujourd'hui, cet endroit est fermé mais tout le monde savait au moment où il fonctionnait encore que les hommes et femmes de l'Onu ne manquaient pas à cet endroit. Même les jours ordinaires. On voyait chaque jour, devant ce night club, plusieurs voitures des Nations unies, alignées les unes après les autres. La particularité de cette boîte de renommée internationale, c'est que les agents femmes des Nations Unies affectées en Côte d'Ivoire y allaient pour dénicher leurs princes charmants. Jeunes filles et vieilles dames, en Côte d'Ivoire, au nom de la maison de verre, s'adonnaient tellement à ce jeu que d'aucuns ont vu en cet endroit un véritable nid de ''Gnangni'' (femmes qui entretiennent des gigolos). Dans ces endroits, serveuses, managers et gérants témoignent que ces clients payaient cash. "Il ont les poches pleines. Et ils dépensent beaucoup", affirme une barmaid au night club "l'Euro" sis à Angré. Le chiffre d'affaires aurait doublé, voire triplé depuis que les agents des Nations Unies y ont pris pied. Au "Select", on ne se plaint pas non plus car les finances se portent bien. "Parce que notre clientèle est constituée en majeure partie des agents de l'Onuci qui sont de bons payeurs", justifie la gérante, une dame au teint clair, chaîne au pied, qui a pris la direction de cet endroit depuis près de trois mois. Le nouveau QG de Sebroko est aujourd'hui un lieu de grand attrait vu que les jeunes filles, qui autrefois officiaient en Zone 4, y ont pratiquement rejoint les généreux payeurs. Mais ce ne sont pas seulement les bars et autres boîtes de nuit qui sont pris d'assaut par les fonctionnaires onusiens à Abidjan. On les voit constamment sur les plages de GrandBassam, Assinie et Assouindé. Il est vrai que depuis 2002, du fait de la crise, les activités touristiques ont pris un grand coup. De sorte que les belles plages, notamment celles des villes proches d'Abidjan, jadis bondées de monde, sont aujourd'hui de moins en moins fréquentées. N'empêche! Les week-ends, ces endroits sont pris d'assaut par quelques personnes au nombre desquelles on compte beaucoup d'éléments militaires et civils de l'Onu. Ils y vont fréquemment avec leurs pickup et les cars de 40 à 60 places. Le samedi 05 novembre 2005 vers 14 heures, ce sont des soldats bengbladeshis que nous avons vus sous les cocotiers et la plage en train de se bronzer, vers le petit village d'Anani, après le corridor de Gonzagville, dans la commune de Port-Bouët. Une semaine plus tôt, c'étaient d'autres militaires de race blanche que nous avons vus à l'hôtel le "Wharf'' à Bassam. Ces clients dont nous avons eu confirmation de l'appartenance à l'Onuci ont nagé dans la piscine de cet hôtel toute la nuit. Avec des compagnes ivoiriennes, ils se sont amusés sur la plage comme de vrais gamins. Selon un travailleur, "c'est devenu une tradition pour ces clients de fréquenter ce lieu tous les vendredis, samedis et dimanches ". Le constat est que les week-ends, les hôtels, les belles plages ainsi que les restaurants de la ville balnéaire des Nzéma sont pris d'assaut par "ces pompiers" venus éteindre le feu en Côte d'Ivoire. A "l'Etoile du Sud", "Koral Beach"..., c'est avec beaucoup de joie qu'ils passent des week-ends de rêve loin des souffrances des Ivoiriens. A Assouindé, un contingent de soldats des Nations unies en Côte d'Ivoire a pris l'habitude de se rendre pour prendre leur repas. M. Broco, un des responsables du Cojep de cette localité est plus clair: "Nous avons l'habitude de les voir ici. C'est ici qu'ils viennent manger très souvent. Ils arrivent à bord de leur car qu'on reconnaît facilement ". Un restaurateur bien connu sur la place d'Assouindé abonde dans le même sens: "Ils font partie de mes clients. Ils viennent ici pratiquement tous les week-ends, avec les belles filles d'Abidjan. Ce sont les bruits que fait Mathias Doué ces derniers (novembre 2005 ndlr) jours qui ont fait que pour l'instant, ils ont arrêté de venir ici ". Selon lui, les soldats français et ceux des Nations unies ont pris l'habitude d'aller dans leurs voitures 4x4 et autres pick-up à travers le sable au bord de la mer, de Bassam à Assinie. " C'est le plus court chemin. Et puis, de cette manière beaucoup de gens ne peuvent les voir ", explique ce restaurateur béninois très au fait de tout ce qui se passe sur la plage d'Assouindé. Il avance par ailleurs: " Ces gens là n'ont pas peur de dépenser. Ils viennent ici avec beaucoup d'argent. Les poulets, les poissons, et autres fruits de mer, ainsi que l'alcool, ils en consomment en très grande quantité... " Selon des témoignages recueillis, avec les moyens dont ils disposent les agents onusiens s'adonnent à la pédophilie, à la pornographie avec une clientèle recrutée bon marché.

Peut-il en être autrement

pour ces agents à qui l'Onu a mis à disposition un budget spécial pour une "ballade de santé" sur le sol ivoirien? En fait, après l'adoption à l'unanimité de la résolution 1609, le vendredi 24 juin 2005, qui a renouvelé le mandat de l'Onuci, ce sont plus de 600 agents supplémentaires qui sont venus s'ajouter aux six milliers d'agents qui sont là depuis 2004. Ce qui fait un total de 6 640 personnes en tenue dont 6 246 soldats, 184 observateurs militaires et 210 policiers. A ceux-là, il faut ajouter le personnel civil international évalué à 323, et le personnel civil local dont l'effectif est de 292. Il y a en outre les volontaires des Nations unies qui sont au nombre de 161. Pour tous ces hommes qui viennent de tous les continents, les Nations unies n'ont pas lésiné sur les moyens. C'est ainsi que pour la seule période qui court du 30 juin 2005 au 1er juillet 2006, c'est un budget de l'ordre de 386,89 millions de dollars qui a été adopté, soit près de 19 milliards et demi (si on évalue le dollar à 500F CFA). Une grande partie de cette somme est affectée aux salaires et à diverses primes. Selon des informations recueillies auprès des agents de l'Onu, " les salaires, c'est du costaud ", En outre, ils bénéficient de diverses primes, entre autres celles du dépaysement et du risque. Selon nos interlocuteurs à l'Onuci, lorsque la cote d'alerte de l'insécurité augmente, les primes de risque prennent de la proportion. De sorte que quand le pays connaît des turbulences, comme le 25 mars 2004, ou le 30 octobre 2005, les primes des agents de l'Onu sont multipliées pendant ces périodes par huit, neuf, voire dix. Selon un policier ivoirien qui a pris une mise en disponibilité et qui s'occupe de la sécurité dans l'administration de l'Onuci, " on n'a pas besoin de toucher son salaire. On peut vivre décemment des primes, tant elles sont lourdes". Ce nouvel agent ivoirien de l'Onuci a déménagé deux fois de suite dès qu'il a intégré cette institution. Aujourd'hui, il réside à Angré. Et vient de souscrire à l'achat d'une villa dans une agence immobilière de la place. Une villa dont le prix est au delà de 15 millions de F CFA. On peut donc le dire, les agents de l'Onuci sont financièrement nantis. Et ils profitent aisément de la vie en rose sur les bords de la lagune Ebrié et les belles stations balnéaires environnantes. Vous avez dit crise en Côte d'Ivoire? Nombreux sont les fonctionnaires et autres agents de l'Onuci qui vous répondent de la façon suivante. "A Abidjan, la vie est belle! La crise, nous on connaît pas ! " Il n'y a pas meilleure conclusion.

Contagion française...
Point n'est besoin de démontrer que la Force Licorne, composée uniquement de soldats français, est sous la coupe de l'ONU. Ces casques bleu blanc rouge sont sur le sol ivoirien en principe pour un seul objectif: ramener la paix dans le pays. Mais force est de constater que ces soldats de la paix ont failli à leurs missions. Et pour cause, ils sont auteurs de vols, viols et massacres. En effet, le 19 septembre 2004, les Ivoiriens dans leur ensemble, la communauté internationale beaucoup plus tard, ont été surpris d'apprendre que des militaires français, profitant des brèches ouvertes par les rebelles qui venaient de casser la Bceao de Man, ont volé plus de 65 millions de F CFA dans les caisses. C'est le début d'une longue série de casses franco-rebelles. Etrange comportement des soldats de Chirac censés garder une banque. D'autres soldats de cette même force se sont rendus en effet coupables de vols dans les succursales de la Bceao de Bouaké et Korhogo. Le 21 juin 2005, le tribunal aux armées de Paris (FAP), la seule instance habilitée à juger crimes, viols et autres délits commis par des soldats français à l'étranger condamnait à des peines allant de deux mois à un an d'emprisonnement une dizaine de soldats de la Licorne accusés d'avoir pillé les caisses de la Bceao. Ce n'est pas tout, dans ce même tribunal, six autres Français de la Licorne étaient jugés pour viol. Cela vient d'ailleurs battre en brèche l'assertion de la vice-secrétaire des Nations Unies, lors de son passage en début mars 2005. Mme Louise Frechette disait ceci: " Nous n'avons aucune indication à ce stade de violation du code de conduite par le personnel civil militaire de l'Onuci ". Autres crimes crapuleux à l'actif des forces des Nations Unies en Côte d'Ivoire, le massacre des Ivoiriens devant l'Hôtel Ivoire les 6, 7, 8 et 9 novembre 2004. L'image horrifiante de ce jeune patriote décapité est encore vivace dans l'esprit. En outre, il y a les déboires du Général 4 étoiles, Henri Poncet, accusé d'avoir couvert des soldats français qui ont étouffé à l'aide d'un sac en plastique, Firmin Mahé. Un patriote ivoirien à eux hostile. Pour le salir, il est présenté comme un coupeur de route qui violait les femmes. Voici donc les hauts faits de ces faiseurs de paix de l'Onu, venus selon leurs mandants, aider les Ivoiriens à sortir de la crise actuelle. A dire vrai, la mauvaise maladie des pillards, des adeptes de la pornographie et autres tueurs français a gagné les soldats africains venus "au secours de la Côte d'Ivoire". Tout comme les Asiatiques qui n'ont pas succombé aux désirs charnels. Adieu la mission originelle!

Par Marcel appena

On avait prévenu..
734 soldats du contingent marocain de l'Onuci basés à Bouaké sont en ce moment suspendus de toutes activités et cantonnés. Suite à une enquête interne diligentée par l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire sur des cas d'exploitation et d'abus sexuels sur mineures. Cette initiative est à saluer. Même si elle vient longtemps après l'arrivée des casques bleus en Côte d'Ivoire. Car comme nous l'avions déjà écrit, à l'issue d'une enquête consacrée sur le sujet, cette attitude aujourd'hui décriée n'est pas propre qu'aux soldats du contingent marocains. Ces 734 casques bleus incriminés ne sont en fait que la partie visible d'une pratique propre à l'ensemble des agents de l'Onuci. A l'instar de Bouaké, Duékoué, Daloa, Yamoussoukro et Abidjan (siège de l'ONUCI) ne sont pas en reste. Ils ont tous le sexe au bout du fusil. Et le Matin d'Abidjan avait déjà attiré l'attention des uns et des autres sur le fait que la Côte d'Ivoire était en train de devenir un vaste marché du sexe. Nous espérons donc que l'Onuci qui a pris l'initiative de cette enquête poussera ses recherches un peu plus loin en élargissant ses recherches dans camp de la Force Licorne qu'on dit être aussi sous mandat onusien. Car les loups sont nombreux dans ses rangs. Et c'est à juste titre que certains ne manquent pas de dire que " ces gens là ont toujours donné l'impression qu'ils sont venus en villégiature ".

S.O

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