mardi 24 juillet 2007 par Le Patriote

De tous les Chefs d'Etat africains qui seront présents le 30 juillet prochain à Bouaké, dans le cadre du bûcher , l'arrivée du Président angolais, héritier du courant communiste du Mouvement Populaire de Libération de l'Angola d'Agostino Neto, intrigue plus d'une personne. Que vient faire à Bouaké le Président Eduardo Dos Santos ? En effet contrairement à Mbeki et Blaise Compaoré, l'homme fort de l'Angola n'a jamais mis les pieds en Côte d'Ivoire. De plus, il n'a jamais pris part à une quelconque médiation sur le conflit ivoirien. Tout ce que l'on sait de lui, c'est d'avoir apporté sa logistique, des armes et des mercenaires au régime, aux heures chaudes de la confrontation entre les Fanci et les Forces Nouvelles. C'est également à Luanda que des émissaires du régime vont s'enquérir des méthodes pour venir à bout de la rébellion. Dos Santos a été tellement coopératif avec le pouvoir d'Abidjan qu'il n'y a pas des lustres, la Première Dame de notre pays a envoyé des habits et des vivres aux orphelins de guerre de cette nation. Cet attachement est tellement fort qu'il pouvait prévaloir sur les déplacés de guerre ivoiriens. Que vient donc faire subitement Dos Santos en Côte d'Ivoire ? Les Ivoiriens ne cessent de s'interroger. Des voix avancent que l'arrivée de ce Président dans l'antre des Forces Nouvelles n'est fortuite. Ainsi, il se susurre que ce partisan du communisme, cette sorte de dernier des mohicans d'une idéologie, dont Félix Houphouet Boigny disait qu' on ne sait pas qui est le patron et qui est le chauffeur , vient des officiels, qui à la vérité ne sont que des mercenaires, commis à la tâche besogneuse de mettre en mal les Forces Nouvelles. Si on ne saurait l'affirmer avec certitude, n'empêche que les relations bien soudées entre les régimes d'Abidjan et de Luanda, permettent de soutenir cette thèse. Les liens entre le FPI et le MPLA sautent pratiquement aux yeux. Ils ont la même expérience de la rébellion. Le premier, après de longues années, est venu à bout de son adversaire de l'Unita, le Dr Jonas Malheiro Savimbi, tué le vendredi 22 février 2002, après avoir tenu la deuxième ville du pays, Huambo ( Centre) et avoir régné sur les capitales des provinces du Nord. Le second est en dialogue direct avec une rébellion qu'il n'a pu vaincre et qui occupe la deuxième ville, Bouaké, au Centre de la Côte d'Ivoire et a conquis toutes les villes du Nord. Pour sûr, le FPI ne peut donc que s'inspirer du modèle angolais pour espérer reprendre les choses en main. L'enigme Dos Santos n'a pas encore livré tous ses secrets.
Bakary Nimaga

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