mardi 24 juillet 2007 par Fraternité Matin

Plus de 200 personnes se disant " vraies victimes " des déchets toxiques ont occupé hier matin, le parking de la Primature, au Plateau, pour protester contre " l`injustice dont elles font l`objet " dans le traitement du dossier des personnes à indemniser. Venus de diverses communes d`Abidjan, ces hommes et femmes ont crié à l`arbitraire pendant plus de 3 heures, avant de regagner tranquillement leurs domiciles. " Nous sommes venus demander au Chef de l`Etat de faire arrêter le processus d`indemnisation en cours car la liste établie par la cellule présidentielle (chargée du suivi des catastrophes naturelles et crises endémiques, Ndlr) est arbitraire et frauduleuse. Malheureusement, nous avons appris que le Président n`est pas à Abidjan actuellement. Nous regagnons nos domiciles en attendant son retour", a indiqué M. Yao Pipira Denis, président de la Fédération nationale des victimes des déchets toxiques de Côte d`Ivoire (Fenavidet-ci). Selon lui, la Fenavid-ci a des propositions à faire au Chef de l`Etat de sorte que les " vraies " victimes des déchets toxiques soient correctement indemnisées. " Aujourd`hui, les vraies victimes ne savent plus à quel saint se vouer. Ce sont des personnes frauduleusement inscrites qui sont indemnisées. Nous pensons que le processus tel que conçu est mauvais. À preuve, ce sont seulement 14000 personnes qui ont été payées en un mois alors que le programme prévoyait au moins 10 000 personnes par jour. Nous ne comprenons pas pourquoi la cellule veut à tout pris s`appuyer sur des ordonnances et des listes établies dans des centres hospitaliers pour établir la sienne. Alors qu`on sait d`une part, que les médecins n`ont pas pour habitude d`écrire le nom complet des patients et d`autre part, que ce ne sont pas toutes les victimes qui se sont fait soigner dans les centres hôpitaux désignés, compte tenu de l`urgence ", déplore le président de la Fenavidet-ci.

Casimir Djezou

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