A quelques jours de la visite historique du chef d`Etat à Bouaké, fief de l`ex-rébellion ivoirienne, nombre d`Ivoiriens s`interrogent : cette visite aura-t-elle vraiment lieu ? Dans la capitale politique Yamoussoukro, ville située à 110 km de la première citée, la population est partagée entre le doute et l`espoir. Pour certains septiques, après l`attentat manqué contre l`avion du premier ministre Guillaume Soro le 29 juin derniers, les conditions réelles d`une telle visite ne sont pas réunies au plan sécuritaire. Dans les bureaux et autres lieux de retrouvailles, maquis et espaces de causerie, les commentaires vont bon train. Par contre, d`autres plus fatigués de cette crise voient en ce rendez-vous, une ère nouvelle, pour notre pays, la Côte d`Ivoire. De l`espoir retrouvé pour les ivoiriens et toute la sous région Ouest Africaine !
Le dépôt des armes par les combattants des Forces Nouvelles, le 30 juillet prochain, en présence du facilitateur, le président Blaise Compaoré, du président Sud-Africain, Thabo M`beki ex-médiateur de l`Union Africaine dans la crise Ivoirienne et du Président de la République en personne, symbolise aux yeux de plus d`un, l`engagement de la rébellion à aller à la consolidation du retour d`une paix définitive en Côte d`Ivoire. Le chef de l`Etat est depuis le week-end passé à Yamoussoukro où il s`est arrêté revenant de Mama, son village natal. Il s`y était rendu rappelons-le pour perdre part à la célébration de la journée de l`arbre. Dans la capitale politique, le président Laurent Gbagbo a présidé à la Fondation Félix Houphouët-Boigny, la cérémonie d`ouverture de la Table ronde de l`édition spéciale du Masa 2007 dont le thème principal est " Paix en Côte d`Ivoire ". Le président Gbagbo, dans son adresse au cours de cette cérémonie, s`est réjoui du choix du thème "Démocratie et culture démocratique : Sortie de crise et Paix en Afrique".C`est pourquoi il a fait un bref historique de la démocratie dans les Etats africains. Des luttes émancipatrices à l`instauration des partis uniques en passant par les indépendances acquises. Pour lui, il faut s`éloigner de l`afro pessimisme. "Les crises actuelles sont normales, naturelles. Ce sont des crises de passage du régime colonial à la démocratie. L'Afrique est encore dans une phase de libération.(...)Elle traverse ces moments de crises de difficultés.? a, t-il dit.
Le chef de l`Etat a quitté Yamoussoukro aux environs de 16h pour à Abidjan..
DIALLO HARRY ADAMA
(correspondant Régional)