L'Asec Mimosas, l'unique représentant de l'Afrique sub-sahélienne en ligue des champions, n'est pas bien loti dans le groupe B. Avec 2 défaites et 1 match nul, les Mimos mettent à nu certaines insuffisances. La première est l'inexpérience de l'équipe.
En effet, depuis les départs de Yah Konan Didier, Soro Bakary et de Doumbia Mamadou, les poulains de Patrick Liewig présentent un visage timoré. L'effectif jeune, en dépit de sa bonne volonté, a parfois du mal à s'imposer, face aux ténors parmi lesquels le Al Ahly. Cela est d'autant vrai que les Mimos, à côté du jeu chatoyant et plaisant qu'ils pratiquent, pèchent presque toujours devant les buts adverses. Dès lors, les dirigeants du club, champion de Côte d'Ivoire, devraient penser à compenser cette inexpérience par des recrutements d'oiseaux rares. A ce niveau, la recrue ghanéenne de l'Asec Mimosas, Idrissu Nafiu même si elle donne satisfaction, est trop souvent esseulée. Certes, il a la volonté et l'abnégation, mais la réalité des grands derbies est toute autre. Nafiu a besoin d'autres soutiens de taille. Et ce ne sont pas les moyens qui manquent à l'Asec Mimosas pour recruter les meilleurs joueurs d'Afrique du moment. Outre la question du recrutement, il y a l'idée que le champion ivoirien n'a pas véritablement pris la mesure des compétitions africaines, depuis le temps des ?'académiciens''. Habitués de la ligue des champions, les tentatives des joueurs de l'Asec ont presque toujours buté contre le Al Ahly, l'Espérance de Tunis, etc. Qui ont le mérite de garder longtemps leurs joueurs au pays. Objectivement, l'Asec Mimosas doit régler ces aspects des choses. Ou à tout le moins, en tenir compte pour les prochaines éditions de la ligue des champions. Même si les carottes ne sont pas encore tout à fait cuites pour les poulains de Patrick Liewig cette année.
Eric Djé Blé