lundi 23 juillet 2007 par Le Patriote

(Inspecteur du RDR et président du Conseil général de Touba):
M. Fodé Karamoko Sacko, inspecteur du parti et fils de Touba livre ses opinions sur la vie du RDR à Touba et sur le processus de paix en cours en Côte d'Ivoire. Entretien.

LP : M.en votre qualité d'inspecteur du RDR, quel est l'état du parti aujourd'hui à Touba ?
Fodé Karamoko Sacko : Rien n'est parfait. Mais, nous pouvons dire aujourd'hui que, depuis l'élection du Secrétaire départemental, en la personne du Docteur Fah, un travail méticuleux et méthodique est en train de se faire sur le terrain. Surtout, en ce concerne la préparation des audiences foraines. Moi-même, j'ai sillonné le département avec une équipe de formateurs aux audiences foraines et aux élections. Parce qu'il faut toujours tirer les leçons des expériences passées. Lors des élections générales de 2002, nous avons enregistré énormément de bulletins nuls de la part de nos militants. Donc, l'un de nos devoirs c'est de mettre les militants en ordre de bataille pour les audiences foraines et ensuite leur apprendre à voter.

LP : Concernant les audiences foraines, quel est l'état des états civils dans ce département en zones FN ?
FKS : Les Etats civils, il faut avoir l'honnêteté de le dire, ne fonctionnent pas dans toute les communes ; mais nous avons mis une logistique en place pour réussir notre action. A ce niveau, il n'y a pas de problème. Nous sommes en contact permanent avec la base. Dès la signature de l'accord de Marcoussis, nous avons pris langue avec elle. Et, depuis deux ans, nous avons intensifié notre présence sur le terrain, afin de tenter de régler les problèmes auxquels sont confrontés nos militants. Le parti vit donc à Touba. A preuve, nous sommes au-delà de 2000 cartes de militants payés dans le lot que la direction a mis à notre disposition.

LP : Quel commentaire faites-vous du départ de Zémogo ?
FKS : Je vais vous dire que le jour où Zémogo faisait sa déclaration, d'autres personnes entraient au RDR. C'est parce que nous avons passé cela sous silence. Ce jour-là, moi j'ai convoyé une délégation qui a fait acte d'allégeance au président ADO. Amadou Gon était témoin. En plus, actuellement, je suis en négociation avec des cadres qui vont faire leur entrée. J'ai une expérience politique de plus de 20 ans. Ceux qui sont restés au RDR sont en nombre, en qualité et surtout en assise politique que ceux qui sont partis. En parlant de poids lourds, qui Zémogo a battu à Boundiali pour être président du Conseil général ? Moi j'ai battu Lamine Fadiga à Touba. Je crois que c'est là qu'il faut analyser le poids des gens. En plus de nos bases, nous dérangeons dans d'autres départements. A Lakota, j'ai défié Lida Kouassi au cours d'un meeting devant plus de 2000 personnes. C'est cela le poids d'un homme politique. Zémogo n'a jamais été un poids lourd au RDR.

LP : Croyez- vous encore à l'aboutissement du processus de paix avec l'attentat de Bouaké ?
FKS : Oui j'y crois. A toute chose, il faut un sacrifice. L'attentat de Bouaké est le sacrifice de la paix. C'est parce que cette paix a quelque chose de particulier qu'elle a des ennemis qui veulent attenter à la vie du Premier ministre. Mais regardons devant en y croyant.

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