La Côte d'Ivoire veut sortir la tête de l'eau. A l'issue de la table ronde qui a eu lieu récemment, les bailleurs de fonds ont promis décaisser 193 milliards de Fcfa à la Côte d'Ivoire dans le cadre du financement du programme de sortie de crise. La situation de crise ayant fortement marquée l'économie ivoirienne. En effet, le taux de croissance du PIB (Produit intérieur brut) est resté négatif en 2002 et 2003 avec respectivement des niveaux de -1,6% et -1,7%. Toutefois selon le ministre ivoirien de l'Economie et des Finances, Charles Diby Koffi, la capacité d'adaptation de l'économie et les réformes entreprises ont vite permis de retourner cette tendance baissière du PIB. La Côte d'Ivoire a alors pu maintenir un taux de croissance positif depuis 2004, même si les niveaux réalisés de +1,6% en 2004, +1,8% en 2005 et +1,2% en 2006 restent faibles par rapport au potentiel. A en croire le ministre Diby, des efforts importants en matière de transparence, de bonne gestion des finances publiques. Il en est de même de la gestion des ressources générées par les principales filières de l'économie ivoirienne, notamment la filière café-cacao. L'argentier du gouvernement ivoirien a révélé que la capacité de mobilisation de ressources internes s'est accrue, en dépit de l'exercice de l'autorité de l'Etat sur seulement une partie du territoire national. Ainsi, à titre d'exemple, il a indiqué que les recettes fiscales sont passées de 1077,5 milliards de Fcfa en 2000 à 1372,1 milliards de Fcfa en 2006, soit une hausse de 21,5%. M. Diby a fait savoir aux bailleurs de fonds que ces efforts de mobilisation de ressources internes et l'optimisation des dépenses ont permis à l'Etat de faire face aux charges de fonctionnement, aux dépenses liées à la crise, et à l'apurement d'arriérés de paiement, notamment les arriérés intérieurs. Et que l'apurement des arriérés extérieurs constitue l'une des priorités du gouvernement en 2007. Aussi, voit-il en l'Accord de Ouagadougou, une opportunité pour mieux relancer l'économie ivoirienne. Toute chose qui permettra à la Côte d'Ivoire de s'attaquer au phénomène de pauvreté de plus en plus grandissant.
Jean Eric ADINGRA