lundi 23 juillet 2007 par Fraternité Matin

Le Front populaire ivoirien annonce son retour dans les zones centre et ouest. Une bouffée d'oxygène pour les fédérations de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI) avec l'engagement pris par le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, de les soutenir financièrement. Il a décidé, en effet, d'octroyer la somme de 3,5 millions de Fcfa, par mois, pour le fonctionnement des 70 fédérations. A raison de 50.000 F par fédération. Et, avec l'accord de la direction du parti. L'information a provoqué un tonnerre d'applaudissements, samedi, chez les nombreux responsables des jeunes lorsque le secrétaire national, Konaté Navigué, l'a communiquée. Les jeunes ont donc promis de recevoir le donateur pour l'en remercier. C'était à l'occasion de l'assemblée générale de la JFPI, au siège du parti en Zone 4c. Plusieurs sujets ont été abordés. Entre autres, le fonctionnement des fédérations et du parti, la situation socio-politique et l'évolution du processus de paix et le retour du parti dans les ex-zones occupées. Ainsi, le comité central du parti qui s'est réuni également le samedi, à l'Ivoire, a été informé, a dit Konaté Navigué, de la date de la rentrée officielle du parti dans la capitale du centre, Bouaké. A savoir : le 18 août. Aussi a-t-il lancé un appel à la jeunesse en particulier aux militants en général pour la mobilisation afin que ce retour, après 5 ans de crise, soit un succès total. Bouaké doit refuser du monde. C'est d'abord l'affaire des jeunes et une question psychologique. Car Bouaké est le fief du PDCI-RDA. Si nous réussissons, cette sortie, nous aurons une ascendance psychologique sur nos adversaires. L'autre signification qui s'attache à cet événement, réside dans la fin de la guerre. C'est la première sortie du FPI pour remobiliser les militants. Elle permet aussi de montrer que c'est la fin de la guerre. Le FPI au stade municipal de Bouaké, c'est dire que c'est la fin de la guerre. Car Bouaké est le symbole de la division du pays. Le secrétaire national de la JFPI est confiant au regard des signaux positifs ramenés par les missions exploratoires. En septembre, la JFPI fait également sa rentrée à Man avec la participation de tous les cadres du parti, originaires de la région. Par ailleurs, il a demandé aux militants de n'avoir aucun complexe face aux accusations de déstabilisation des partis adverses mais plutôt d'en être fiers. Parce que cette politique a été instaurée, a-t-il dit, par le PDCI en 1990 au détriment du FPI et existe dans le monde depuis le 19ème siècle.
Il a invité tous les Ivoiriens à prier pour que La flamme de la paix prévue le 30 juillet à Bouaké puisse se dérouler effectivement.
S'agissant de la résolution 1765, il pense qu'elle est claire et sans ambiguïté. Et qu'on avance lentement certes dans l'application de l'Accord de Ouaga, mais sûrement en dépit des embûches. Il dit ne pas être surpris de la suppression du poste du Haut représentant de l'ONU pour les élections parce que la cause était déjà entendue avant la réunion du Cadre permanent de concertation. Le CPC n'a pas de pouvoir de décision. C'est le Comité d'évaluation et d'accompagnement qui décide.

P. N. Zobo

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