Les 25, 26 et 27 juillet prochains, se tiendra à Abidjan, la 7è Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l'Océan atlantique (Comahfat). Cette énième conférence consécutive à celle qui n'a pas pu se tenir à Abidjan il y a deux ans en raison de la situation de crise, vise des objectifs spécifiques. Le ministre ivoirien de la Production animale et des Ressources halieutiques, Docteur Alphonse Douati qui était au journal télévisé de 13heures du dimanche 22 juillet 2007 a relevé que les côtes africaines souffrent de pillages de la part des armements étrangers. Cette situation qui perdure, dégrade les fonds marins des côtes africaines. La 7è Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l'Océan atlantique (Comahfat) qui s'ouvre le mercredi 25 juillet à Abidjan, vise selon le ministre Alphonse Douati, à corriger ce fait, qui risque de porter, à la longue, une atteinte à l'économie halieutiques des 22 Etats de la Comahfat. C'est pour trouver ensemble des solutions afférentes à cette situation que 22 ministres africains, 44 experts et 11 représentants d'organismes internationaux sont attendus à Abidjan. Il s'agira, selon le ministre ivoirien de la Production animale et des Ressources halieutiques, au cours de cette réunion d'Abidjan, de faire des propositions concrètes, qui prennent en compte le volet sécurité des côtes maritimes africaines. De sorte que d'un pays à un autre, un armateur ''pilleur'' des eaux africaines puisse être intercepté. Le ministre a relevé que si jusqu'à la sécurité des côtés demeure fragile, cela est dû au manque de moyens. Toutefois, il espère qu'à l'issue de la conférence d'Abidjan, les Etats pourront se doter de moyens efficaces de surveillance des côtes.
Annuellement avec 3.500.000 tonnes de produits halieutiques, soit 5% de la production mondiale, la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l'Océan atlantique (Comahfat) réalise un chiffre d'affaires de plus de 1.041 milliards de Fcfa, au titre de pêche fraîche. En pêche industrielle, cette organisation africaine engrange à peu près 5.000 milliards de Fcfa. Le secteur de la pêche, selon le ministre Alphonse Douati, constitue un volet important dans les économies. En Côte d'Ivoire, c'est le secteur qui offre plus de débouchées à la jeunesse. C'est pour cette raison que les partenaires et le secteur privé sont appelés à accompagner le gouvernement, dans sa politique de diversification de ses ressources. En outre le ministre a rassuré que la mise sur pied de la Comahfat ne fera pas disparaître les petits pêcheurs. Selon lui, la survie des petits producteurs n'est pas menacée. Mais, bien au contraire, la Comahfat offre à chaque niveau de production et d'exploitation la place qu'il faut pour qu'il puisse s'épanouir. ''Il y a de la place pour la pêche artisanale, il y a de la place pour la pêche industrielle. Il y a également de la place pour les grandes industries de transformation, comme tous les petits systèmes de transformation locale'', a-t-il assuré.
Honoré Kouassi