Après un long moment d'absence, le Mouvement J'aime Gbagbo reprend ses activités. A la faveur de la ''Flamme de la paix'' prévue pour le 30 juillet 2007, le président de ce mouvement Touré Al Moustapha, évoque dans cet entretien, les actions qui seront menées par sa structure, pour la réussite de cette cérémonie.
Comment expliquez-vous le silence du Mouvement J'aime Gbagbo sur l'échiquier national ?
Cela fait bientôt un an que le Mouvement J'aime Gbagbo n'a pas fonctionné. Je m'étais donné des vacances que j'ai prolongées, parce que j'ai toujours crié mon indignation et mon ras-le-bol contre quelques proches collaborateurs du chef de l'Etat qui nous empêchaient d'évoluer. Mais, l'entente est revenue, nous sommes tombés d'accords. Tous ceux qui nous empêchaient d'évoluer ont mis balle à terre. C'est la raison pour laquelle nous allons organiser très bientôt notre assemblée générale qui aura lieu au palais des congrès de l'hôtel Ivoire. Le Mouvement J'aime Gbagbo, qui est l'un des premiers mouvements de soutien au chef de l'Etat depuis le début de la crise, compte aujourd'hui 48 sections et nous avons des représentations dans la sous-région, notamment au Bénin, au Burkina Faso, au Togo et au Mali. . Et dès la fin de la ''Flamme de la paix'', nous poursuivrons l'implantation des sections du Mouvement J'aime Gbagbo. La ''Flamme de la paix'' qui symbolise la réunification de la Côte d'Ivoire, aura lieu à Bouaké le 30 juillet 2007. Quelle sera la contribution de votre mouvement ?
La visite du chef de l'Etat à Bouaké nous interpelle. Raison pour laquelle j'ai entrepris une tournée de sensibilisation et de remobilisation dans nos différentes sections, afin que les militants du Mjg réservent un accueil chaleureux et populaire au Président de la République et pour ce faire, je me rendrai donc à Bouaké dès le jeudi 26 juillet 2007. Nous allons accueillir le Président de la République en fanfare et je promets de mobiliser au moins 10.000 militants du Mouvement J'aime Gbagbo pour l'accueil de Gbagbo à Bouaké et de tous les chefs d'Etats africains qui effectueront le déplacement à l'occasion de la ''Flamme de la paix''. Il faut que les militants du Mjg soient très nombreux aux différents points de ramassage qui seront indiqués. Je voudrais féliciter et encourager le Premier ministre Soro Guillaume et le ministre Konaté Sidiki, qui ont démontré qu'ils sont déterminés à aller à la paix. Des informations circulent selon lesquelles vous êtes un militant de l'Anci, le parti de M. Zémogo Fofana. Qu'en est-il exactement ?
L'Anci est un parti qui sera grand, puisqu'il a à sa tête le président Zémogo Fofana, que je ne connais pas personnellement, et le secrétaire général M. Béchio, qui sont des hommes de courage et de volonté. Tout ce que M. Zémogo a entrepris a produit des effets positifs et je pense que ce parti ira très loin. Mais, je ne suis pas militant de l'Anci. Je suis toujours resté dans ma logique de soutenir Gbagbo, conformément à l'objectif que nous nous sommes fixé en créant le Mjg, c'est-à-dire donner une deuxième chance au Président Gbagbo de gouverner librement la Côte d'Ivoire. Je ne vais pas faillir à cet objectif et je ne trahirai jamais Laurent Gbagbo. C'est vrai que j'ai des aînés qui sont à la tête de l'Anci qui m'ont sollicité, mais je ne trahirai pas le Président Gbagbo et l'objectif que je me suis fixé, même si j'ai reçu beaucoup de coups. Ce mouvement a été mis en retard parce que c'est moi qui suis à sa tête. Je me suis toujours plains chaque fois que j'ai eu l'occasion de rencontrer le chef de l'Etat. Il m'a chaque fois dit d'être patient. Il y a aussi le directeur du protocole d'Etat, l'ambassadeur Allou Eugène, qui est l'un des présidents d'honneurs du mouvement, le ministre Kadet Bertin et le général Blé Goudé, qui me soutiennent. Je leur dis infiniment merci, parce que c'est grâce à eux que le Mouvement J'aime Gbagbo existe encore.
Entretien réalisé
par O.D